Les participants à une journée d'étude sur les mécanismes de protection de l'enfance et le phénomène de disparition et d'enlèvement d'enfants ont appelé, mercredi à Oran, à une participation active de la société civile et des médias pour sensibiliser contre ces crimes. Il est nécessaire de créer un lien fort entre la société civile, les médias, les forces de police, la justice et les autres institutions concernées pour une meilleure sensibilisation face au phénomène de disparition et d'enlèvement d'enfants, ont soutenu les participants à cette rencontre organisée à l'Université d'Oran 2 de Belgaïd. Ils ont également appelé au renforcement des mécanismes de protection et de prévention de l'enfant contre ces crimes. L'universitaire Leïla Osmani, enseignante à la Faculté de droit et des sciences politiques d'Oran 2, a présenté les textes de loi portant sur la protection des enfants contre ce fléau social, tout en mettant en avant la nécessité d'amender ces textes pour renforcer le plan national de protection de l'enfance et de lutte contre l'enlèvement et la disparition. Un autre universitaire, Haddad Mohamed, a insisté sur la consolidation des mécanismes d'échanges et d'information entre la police et les médias. Il a estimé nécessaire de vulgariser et de diffuser, à une large échelle, l'information auprès du public pour combattre ces actes d'agressions et toutes formes de violence ayant un lien avec le commerce d'organes d'enfants, la mendicité et autres fléaux. De son côté, le commissaire de police Mohamed Seboua, formateur à l'Ecole de police de Sidi Bel-Abbes, a présenté une communication sur la Police algérienne et le droit de l'enfant, rappelant les mesures prises par ce corps de sécurité pour lutter efficacement contre la disparition et l'enlèvement d'enfants, selon la stratégie de lutte mise en place par la DGSN. A ce titre, il a cité le déploiement d'une cinquantaine de brigades des mineurs à travers le territoire national et le plan d'alerte disparition des mineurs via le numéro vert 104. Le déclenchement de ce plan d'alerte a permis la libération d'un mineur kidnappé à Tissemsilt, en l'espace de 36 heures. "L'implication de la société civile pour faciliter le déroulement des enquêtes est une action civique de premier degré pour protéger nos enfants et les prémunir contre les différentes atteintes", a insisté le même officier. Plusieurs thèmes ont été abordés lors de cette rencontre, organisée par l'Inspection régionale de police Ouest-DGSN, en collaboration avec le laboratoire de recherche droit, société, pouvoir relevant de la Faculté de Droit et des Sciences politiques de l'Université Oran 2.