Dans ses éditions du dimanche, coïncidant avec l'entame de la 2ème semaine de la campagne électorale, la presse oranaise recommande aux candidats en lice pour les législatives du 4 mai prochain d'insister davantage sur la responsabilité citoyenne. Le quotidien "El-Djoumhouria" observe à ce titre que les formations politiques engagées dans cette campagne n'ont pas suffisamment mis l'accent sur la notion de devoir civique, alors que le volet relatif aux droits se taille "la part du lion" dans la plupart des discours. Ce journal relève que "le sujet de la responsabilité citoyenne est éludé dans les discours des candidats qui préfèrent axer leurs propos autour des droits, car convaincus que c'est la meilleure façon de gagner le plus de voix le jour du scrutin". "El-Djoumhouria" qui consacre son éditorial au dualisme Devoirs/Droits, analyse que le "déséquilibre" dans les discours se manifeste à "toutes les échéances électorales depuis l'avènement du pluralisme politique défini à tort comme synonyme de Droits sans Devoirs". "Cette manière de procéder a pour effet de réhabiliter la langue de bois mais dans le sens opposé à celle ayant prévalu avant le pluralisme", alerte l'éditorialiste qui suggère à l'adresse des candidats d'affiner leurs discours pour donner "la juste mesure à la notion de responsabilité citoyenne". Pour sa part, "Le Carrefour d'Algérie" qualifie la première période de cette campagne de "semaine des grandes promesses", alors que celles faites auparavant n'ont jamais été tenues. Ce journal soutient que "si les Algériens vont voter en masse, c'est seulement pour la stabilité et la paix de leur patrie parce qu'ils constatent bien les menaces qui la guettent". De son côté, "Cap Ouest" écrit que la campagne à Oran se distingue par "un calme et un apaisement dans le discours politique qui laissent perplexe", déplorant que "la seule priorité dans les discours ait été pour le moment accordée à appeler les électeurs à voter". "L'Echo d'Oran" estime quant à lui que "la véritable gageure est de rétablir la confiance du citoyen en les institutions de l'Etat", tandis que son confrère "El-Watani" escompte "un passage à la vitesse supérieure" dans les prochains jours de la campagne.