Le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounes, a appelé samedi d'Oran les Algériens à se sacrifier pour la démocratie afin de "sauvegarder la paix et la stabilité" dans le pays. "Nos pères se sont sacrifiés pour l'indépendance du pays. A nous de se sacrifier pour une démocratie apaisée qui permettra de sauvegarder la paix et la stabilité dans une Algérie qui est devenue le pays le plus stable de l'Afrique du nord", a souligné Amara Benyounes, lors d'un meeting populaire organisé dans le cadre de la campagne électorale pour les élections législatives du 4 mai prochain. Le président du MPA a rappelé que la campagne électorale est, aujourd'hui, à son "dernier tournant". "Tous les Algériens ont conscience de l'importance de ces législatives et si nous voulons la démocratie, la seule solution est d'aller voter le 4 mai, a-t-il soutenu, ajoutant que si la "participation est importante, les élus auront plus de légitimité et de crédibilité et peuvent ainsi prendre les initiatives nécessaires pour engager les réformes économiques". Le même responsable a fustigé les partisans du boycott des élections. "Mais, y a-t-il une autre solution en dehors des élections ? ", s'est-il interrogé, tout en estimant que le dernier mot reviendra au peuple. Evoquant les réformes économiques à initier, Amara Benyounes a indiqué que celles-ci pourraient être difficiles, car il faut créer une "société de travail" et sortir "définitivement" de la dépendance des hydrocarbures, ce qui "n'est pas non plus aisé, et le véritable défi est de mettre les jeunes au travail", selon lui. Le président du MPA a considéré que le problème des jeunes diplômés au chômage est "inacceptable". Pour lui, la solution est économique et réside dans l'encouragement des exportations hors hydrocarbures par la diversification de l'économie nationale et la création de centaines de milliers d'entreprises, à condition de mettre en place "une véritable justice sociale" et de "combattre la corruption", a-t-il estimé. Sur le plan commercial, Amara Benyounes s'est dit pour l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), rappelant que 164 pays sont adhérents à cette organisation, soit 80 % de la population mondiale, et plus de 70% des opérations commerciales passent par l'OMC. Dans ce contexte, il a considéré que la "non-adhésion de l'Algérie à l'OMC nuirait à sa réputation". "C'est comme un pays qui ne ferait pas partie de l'ONU", a-t-il commenté, tout en soulignant la nécessité de défendre les positions et les intérêts de l'Algérie. Sur un autre plan, Amara Benyounes s'est élevé contre la violence, notamment celle faite aux femmes et a appelé à revenir aux valeurs du peuple algérien qui respecte la femme et rejette la violence sous toutes ses formes. Il faut appliquer la loi dans toute sa rigueur, car le devoir essentiel de l'Etat est de protéger les citoyens, a-t-il recommandé.