L'amélioration du système national d'enseignement et de formation et la valorisation de la recherche scientifique, inscrites au chapitre du développement humain, figurent parmi les priorités des objectifs inscrits du plan d'action du gouvernement, adopté mercredi à l'occasion du Conseil des ministres présidé par le chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika. L'amélioration du système national d'enseignement, dans ses différents paliers, et la valorisation de la recherche scientifique concerne plus de 10 millions élèves et étudiants afin de relever le niveau d'instruction et d'améliorer leur formation pour être au niveau des évolutions dans le monde et répondre à la demande de la sphère économique. L'Etat accorde une attention particulière au secteur de l'éducation nationale, se traduisant par la mobilisation de moyens organisationnels et financiers conséquents au profit des multiples paliers du système national d'enseignement (primaire-moyen-secondaire-professionnel-universitaire). A cet effet, des ressources importantes sont injectées pour améliorer le niveau de formation des enseignants, en sus de l'amélioration de leurs conditions socio-professionnelles, ainsi que la réalisation des établissements tout cycles confondus et le renforcement des services d'accompagnement (transport, cantines). Une charte a été signée en 2015 par les partenaires sociaux du secteur de l'éducation nationale définissant les droits et obligations de chaque composante de la communauté éducative afin d`instaurer un climat favorable permettant d`aller à une "école de qualité". Outre l'élaboration de nouveaux manuels scolaires pour les cycles primaire et moyen, afin d`introduire la référence nationale, le ministère de l'éducation veille depuis des années à introduire de nouvelles dispositions pédagogiques notamment dans le cycle primaire avec la généralisation du préscolaire, l`extension de l`enseignement de tamazight et la promotion de l'enseignement des langues étrangères. Dans le souci de moderniser le système national d'enseignement et de formation pour le mettre au diapason des besoins du développement de l`économie nationale, la rentrée 2016-2017 dans le secteur de la formation professionnelle, a vu cette année l`introduction de nouvelles spécialités à même de diversifier et d'améliorer les offres de formation. Il s'agit notamment de mettre en adéquation la formation professionnelle avec le secteur de l`emploi, à la faveur notamment de l'mélioration de la prise en charge des actions de formation classées prioritaires par le gouvernement, à savoir l`industrie, le BTP, l'agriculture, l`hôtellerie et le tourisme. S'agissant du volet de la valorisation de la recherche scientifique, la Constitution révisée de février 2016 garantit les libertés académiques et la liberté de la recherche scientifique qui s'exercent dans le cadre de la loi, est-il stipulé dans l'article 44 qui énonce aussi que "l'Etat oeuvre à la promotion et à la valorisation de la recherche scientifique au service du développement durable de la nation". A la faveur de la Constitution de 2016, qui a constitutionnalisé les libertés académiques et la liberté de la recherche scientifique, un Conseil national de la recherche scientifique et des technologies a été créé. L`article 207 de la Loi fondamentale stipule que le Conseil a pour mission, notamment, de "promouvoir la recherche nationale dans les domaines de l`innovation technologique et scientifique et de proposer les mesures permettant le développement des capacités nationales de recherche-développement". Sa mission consiste également à "évaluer l`efficience des dispositifs nationaux de valorisation des résultats de la recherche au profit de l`économie nationale dans le cadre du développement durable". L`institution de ce Conseil fait suite à l`installation en novembre 2015 de l`Académie des sciences et des technologies d`Algérie (ASTA), composée de 46 membres fondateurs (noyau constitutif), dont 11 femmes et 6 membres issus de la communauté algérienne établie à l`étranger, sélectionnés par un jury international. A terme, elle atteindra un total de 200 membres. Dans le but de renforcer le système de la recherche nationale en vue d`améliorer son rendement et d`exploiter ses résultats dans le domaine économique, une loi d`orientation sur la recherche scientifique a été adoptée en 2015. Les mesures "pratiques" contenues dans cette la loi visent à optimiser la méthodologie générale de la recherche scientifique et à exploiter ses résultats dans le domaine économique pour réaliser les objectifs du développement. La loi permet notamment la mise en place des mécanismes en vue de sélectionner les programmes nationaux de recherche prioritaires, tout en donnant la possibilité aux départements ministériels de proposer des domaines et des créneaux de recherches considérés comme prioritaires, à travers l`installation de commissions sectorielles permanentes. Cette loi permet d`assurer le préfinancement aux entreprises innovatrices et de soutenir les opérateurs économiques chargés des activités de recherche et de développement, outre la possibilité de créer des centres d`innovation et du transfert technologique pour encourager la coopération entre les établissements de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et les entreprises économiques. Le texte permet aussi de développer les ressources humaines dans le domaine de la recherche scientifique et à mobiliser les compétences scientifiques nationales, à travers l`augmentation annuelle du nombre des chercheurs et la formation d`équipes de recherches pour développer la recherche coopérative. L`Algérie, qui ne disposait à l`indépendance que d`une seule université, en l'occurrence celle d`Alger, avec un effectif de 800 étudiants, est passée en 2016 à un nombre de 107 établissements universitaires accueillant près de 1,5 million d`étudiants.