L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a dénoncé vendredi la diffusion sur Facebook d'une vidéo montrant 260 migrants somaliens et éthiopiens retenus captifs en Libye par des passeurs qui cherchent à obtenir des rançons de leurs familles. La vidéo d'une demi-heure montre des dizaines d'hommes ou d'enfants, amaigris, affaiblis, entassés sur le sol. Ces 260 migrants ou réfugiés somaliens et éthiopiens disent ne pas recevoir de nourriture et être battus, torturés. L'agence onusienne essaie "de savoir où sont ces gens et comment envoyer du secours", a dit le porte-parole de l'OIM, cité par un communiqué de l'ONU. Les contrebandiers adaptent leurs activités criminelles aux nouvelles technologies, a noté l'OIM. Pour rançonner des familles de migrants qu'ils retiennent en otage dans des lieux secrets en Libye, ces passeurs ont trouvé l'idée de filmer et de faire parvenir ensuite à ces familles les images de ces maltraitances. Des familles à qui on a exigé parfois entre 8.000 et 10.000 dollars afin que leurs proches ne soient pas tués. Face à cette situation, l'OIM a, en partenariat avec l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), rencontré jeudi en Tunisie l'équipe des Nations Unies en Libye avec pour objectif de voir comment mener cette mission de sauvetage avec les autorités de Tripoli afin de libérer ces migrants