Le nouvel émissaire de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, s'est engagé samedi à Tripoli à mener sa mission dans le respect de la souveraineté libyenne, lors de sa première visite dans ce pays. M. Salamé, de nationalité libanaise, a été nommé le 22 juin par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres comme son nouveau Représentant spécial et chef de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul), succédant à l'Allemand Martin Kobler. Après son arrivée à l'aéroport de Mitiga à Tripoli, M. Salamé s'est entretenu avec le président du Conseil présidentiel du Gouvernement d'union nationale libyen (GNA), Fayez al-Serraj, et le chef de la diplomatie Mohamad al-Taher Siala. "J'assume mon rôle dans le plus grand respect de la souveraineté nationale, l'indépendance et l'unité de la Libye", a déclaré ensuite M. Salamé lors d'une conférence de presse conjointe avec ses interlocuteurs. Dans un tweet diffusé sur le compte de la Manul, l'émissaire onusien a indiqué avoir eu une rencontre "constructive" avec M. al-Sarraj sur les "défis économiques, politiques et sécuritaires" en Libye. "Nous avons convenu de l'urgence de mettre un terme aux souffrances des Libyens", a-t-il ajouté. "Il est important d'aller de l'avant et de compléter ce que nous avons commencé", a déclaré de son côté M. al-Sarraj. "Nous avons évoqué la feuille de route, les résultats de la réunion" en France", a-t-il ajouté. Il a également invité la Manul à retourner en Libye "le plus tôt possible" pour apporter un soutien humanitaire mais également "technique" en vue de l'organisation d'un référendum sur le projet de Constitution et des élections présidentielle et législatives. M. Salamé a rassuré le chef du GNA sur le retour progressif des différentes agences des Nations unies opérant en Libye, qu'elles ont été contraintes de quitter en 2014 à cause des violences.