Les préparatifs des élections locales du 23 novembre prochain se poursuivent à un rythme soutenu avec l'installation jeudi de la commission nationale chargée de la préparation et de l'organisation de ce rendez-vous électoral. Présidée par le Premier ministre, cette commission regroupe les ministres des secteurs impliqués dans l'organisation des élections, à leur tête les ministères de l'Intérieur et de la Justice ainsi que les services de sécurité. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait signé le 26 août dernier un décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour les élections locales pour le 23 novembre 2017. Le Plan d'action du gouvernement, adopté mercredi lors de la réunion du Conseil des ministres, insiste sur la consolidation de la démocratie, y compris par une bonne organisation des élections locales. Dans ce cadre, le ministère de l'Intérieur, et dans le but de faciliter la légalisation des formulaires des signatures individuelles au profit des listes de candidats à ces élections locales, a annoncé la mise en place de permanences aux niveau des communes et leurs annexes au niveau national et la prolongation des heures de travail durant tous les jours de la semaine jusqu'à 20h00, à l'exception des vendredis, et ce jusqu'au dimanche 24 septembre 2017, dernier délai de dépôt des dossiers de candidature. Parallèlement au dépôt des dossiers de candidatures, l'opération de la révision exceptionnelle des listes électorales, qui a débuté le 30 août dernier, se poursuivra jusqu'au 13 septembre courant et les citoyens âgés de dix-huit (18) ans révolus le 23 novembre 2017 et non-inscrits sur les listes électorales sont invités à demander leur inscription sur la liste électorale de leur commune de résidence, sachant que les bureaux chargés des élections au niveau des communes seront ouverts tous les jours de la semaine de 09h00 à 16h30, à l'exception du vendredi. Après les élections législatives du 4 mai dernier, les élections locales de novembre constitueront le deuxième rendez-vous qu'aura à superviser la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), créée en vertu des dispositions de la Constitution amendée en 2016 en tant que garantie supplémentaire de la transparence et de la probité des rendez-vous électoraux avec de larges prérogatives pour veiller au bon déroulement des élections. Pour se conformer aux nouvelles dispositions de la loi fondamentale du pays, une nouvelle loi relative au régime électoral a été adoptée qui permet, notamment, aux représentants des candidats d'exercer leur droit de contrôle des opérations de vote à toutes les étapes et d'enregistrer leurs contestations et recours dans les procès-verbaux de dépouillement des bulletins de vote. "L'HIISE compte acquitter de son devoir constitutionnel en matière de protection de la voix du citoyen en vue de consacrer la liberté de choix lors des élections locales du 23 novembre prochain", avait souligné récemment Abdelwahab Derbal, président de la HIISE, appelant les membres de son instance à "continuer sur la même détermination dont il ont fait montre au cours des législatives de mai 2017, d'autant que les élections locales exigent davantage d'efforts, un suivi permanent sur le terrain et de plus grands moyens". Pour sa part, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, avait appelé à une "forte mobilisation" pour assurer la réussite des élections locales, les qualifiant de "rendez-vous important qui contribuera à la consolidation des institutions constitutionnelles et à la consécration de la démocratie". Un exposé détaillé sur les derniers préparatifs des élections a été présenté au ministre, lors d'une rencontre tenue dimanche dernier avec les cadres de la Direction générale des libertés et des affaires juridiques, consacrée aux élections locales. M. Bedoui avait, par la même occasion, appelé les uns et les autres à s'employer à réunir les conditions favorisant la réussite de ces échéances, et ce "dans le cadre des instructions du président de la République qui suit de près ce dossier et insiste sur la nécessité de mettre à disposition tous les moyens matériels et humains pour assurer la réussite de ce rendez-vous important".