Toutes les branches de la sécurité sociale sont en "équilibre", à l'exception de celle de la retraite qui connait des "difficultés" financières, a affirmé mercredi à Alger, le Directeur général de la Sécurité sociale au ministère du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, Djaouad Bourkaib. "Toutes les branches de la Sécurité sociale (maternités, maladies, invalidités, chômage, accidents de travail, maladies professionnelles, etc) sont en équilibre et ne souffrent d'aucune difficulté financière, à l'exception de la branche retraite", a affirmé M. Bourkaib sur les ondes de la Radio nationale, précisant que la situation difficile des systèmes de retraites est "une tendance mondiale" due à la conjoncture économique, aux évolutions démographiques, à l'accroissement de l'espérance de vie, etc. Ce responsable s'est félicité, du fait que, face au déficit de la branche retraite, l'Etat a pris d'autres mesures "propres à l'adaptation du système national de retraite", citant celle contenue dans la LF 2018 relative à "la subvention d'équilibre exceptionnelle", ainsi que la contribution de solidarité prélevée à hauteur de 1% sur les opérations d'importation de marchandises. Compte tenu de ces paramètres, la caisse s'est fixée comme objectif pour les prochaines années, d'atteindre 3 millions nouvelles affiliations et ce, grâce au nouveau dispositif mis en place, a poursuivi M. Bourkaib, qualifiant celui-ci de "plus pertinent et de plus efficace". Il s'agit, a-t-il détaillé, de mesures de "redressement" prises par les pouvoirs publics dans le cadre du plan d'action du Gouvernement, d'une part et du projet de Loi de finances 2018 et ce, à travers des "actions ciblées", à savoir la récupération des fraudes, la lutte contre l'évasion fiscale et les non-déclarations, les recouvrements forcés, la mise en place de nouveaux instruments de contrôle, etc. Dans ce cadre, M. Bourkaib a encouragé les personnes activant dans l'informel à s'affilier "volontairement", mettant en avant "l'avantage majeur" de ce faire et précisant qu'un processus de trois ans est prévu à ce effet. L'enjeu, a-t-il explicité, étant "l'élargissement de la base cotisante" qui passe également par "de nouvelles mesures inclusives visant à intégrer le secteur informel ainsi que par les nouvelles formes de travail".