Le président du Haut Conseil de langue Arabe (HCLA), Salah Belaid, a affirmé lundi à Alger, que son institution oeuvrait à "concrétiser la citoyenneté linguistique" en coordination avec les différents secteurs, notamment en matière de la recherche scientifique, d'éducation et d'information. Invité de la chaine I de la Radio algérienne, M. Belaid a précisé que le HCLA qu'il préside depuis près d'une année, devenu depuis une institution constitutionnelle, visait à concrétiser trois principaux buts à savoir "oeuvrer au développement de la langue arabe", "généraliser l'utilisation de la langue dans les sciences et la technologie" et "redynamiser la traduction des langues étrangères vers la langue arabe", soulignant que le but suprême du Conseil était de "concrétiser la citoyenneté linguistique" en coordination avec les différents secteurs en matière de recherche scientifique, d'éducation et d'information. En termes de recherche scientifique, ajoute M. Belaid, le Haut Conseil de langue Arabe a signé récemment une convention de coopération avec la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT) concernant la relance des laboratoires de langues, et ce dans le but de "réaliser un saut qualitatif" dans ce domaine pour que la langue arabe devienne langue scientifique. Concernant l'éducation nationale, le président du Conseil a relevé qu'il a participé la semaine en cours aux travaux de la commission nationale des programmes relevant du secteur de l'éducation nationale, mettant en avant que le rôle du Conseil "s'articule autour de la présentation de propositions en relevant les éventuelles lacunes". S'agissant du niveau de la langue arabe utilisé par les médias nationaux, M. Belaid a déploré l'utilisation de la langue dans les médias en tant que "mélange de langues" dans la majorité des cas, appelant à adopter "une langue raffinée susceptible de faire parvenir le message". Evoquant la relation entre la langue arabe et la langue amazighe ainsi que la question de l'écriture de cette dernière, M. Belaid a estimé que "la question du caractère est un différend intellectuel sur la partie devant s'approprier la langue amazighe et en quels caractère doit-on l'écrire notamment dans les écoles". La méthode idoine est d'écrire la langue amazighe en Tifinagh, mais l'utilisation des trois caractères (arabe, latin et tifinagh) se fait actuellement sans aucun "complexe", a soutenu M. Belaid qui estime que le caractère arabe demeure le plus approprié en tant qu'alternative. D'autre part, M. Belaid a présenté quelques chiffre relatif à l'activité du Conseil, précisant que son institution avait mémorisé pas moins de 9.000 titres, outre la mise en place de 216 titres de ses publications dans les sept réseaux internationaux reconnus, ainsi que l'ouverture de la possibilité de les télécharger gratuitement. Le HCLA, en partenariat avec le centre de recherche sur l'information scientifique et technique, a introduit jusque là 3000 titres via la plateforme "Al Djahid", a ajouté M. Belaid.