Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, a appelé mardi à Alger à programmer le projet de la nouvelle loi sanitaire au Parlement dans les plus brefs délais. Présentant les grands axes du projet de la nouvelle loi sanitaire devant la Commission des affaires sociales et de la santé de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Hasbellaoui a estimé que l'ancienne loi sanitaire (no 85-05 du 16 février 1985) "n'est plus adaptée aux mutations socioéconomiques et culturelles de la société" et encore moins aux développements enregistrés dans le secteur au cours des dernières années, d'où la nécessité, a-t-il dit, de "programmer le débat autour du projet de la nouvelle loi sanitaire devant les deux chambres du Parlement pour permettre le développement du secteur et l'amélioration des prestations fournies aux citoyens". Compte tenu de ce que subissent les travailleurs du secteur du fait de la lourdeur des procédures administratives en matière de gestion, imposées par la loi fondamentale relative à l'Etablissement public à caractère administratif (EPA), notamment dans le domaine de l'entretien des équipements lourds, ainsi que le non-aménagement des horaires de travail en fonction des activités liées à la nouvelle situation épidémiologique nationale et locale, une nouvelle loi fondamentale sera inscrite au titre du nouveau projet de loi ,"conférant davantage de souplesse et d'autonomie aux établissements de santé, ainsi qu'une modernisation de la planification", a fait savoir le ministre. Quant à l'industrie pharmaceutique nationale, le même responsable a souligné l'accompagnement apporté par l'Etat au secteur, tout en assurant la disponibilité des médicaments de qualité, à travers la création récente de l'Agence nationale des médicaments (ANM), outre la détermination des tarifs des médicaments à la faveur d'une loi en la matière. Dans le même contexte, il a été procédé au titre du projet de loi, à la révision du cadre juridique relatif à l'éthique à travers la création d'un Conseil national de l'éthique et des sciences de la santé chargé de donner des avis et recommandations dans ce sens, y compris la réglementation et l'organisation le prélèvement et la transplantation d'organes de personnes décédées à des vivants ainsi que la procréation médicalement assistée. Par ailleurs, le ministre a rassuré les représentants des partis politiques siégeant dans la Chambre basse du parlement quant aux craintes au sujet de l'abandon de la gratuité des soins et la privatisation des établissements hospitaliers, en affirmant que l'Etat "ne renoncera jamais à cet acquis".