Le ministre a évoqué la création d'un institut du rein à Blida ainsi que des infrastructures pour le traitement du cancer et des maladies cardio-vasculaires. «Il n'y aura pas de médecine payante avec la nouvelle loi sanitaire», a indiqué le ministre de la Santé et de la Population, lors de son passage, hier sur les ondes de la Chaîne III. D'après le ministre, la nouvelle loi qui entrera en vigueur à partir du deuxième trimestre 2005 et ce, après son adoption à l'APN, est principalement axée sur le principe de la contractualisation. Ainsi, toute personne désirant recevoir des soins auprès des hôpitaux, doit être munie d'une carte d'assurance pour se faire rembourser par la suite. Quant aux couches les plus défavorisées, elles bénéficieront d'une carte de démuni attribuée par le ministère de la Solidarité qui leur assurera la gratuité des soins. Ce n'est pas tout, cette loi est également en faveur des praticiens, dira le ministre, parce qu'elle leur assure une bonne rémunération. Une mesure qui ne sera que la bienvenue, au moment où la tension monte au niveau des structures de la santé publique. A vrai dire, le cheval de bataille du ministre, à travers l'application de cette loi, est d'assurer une bonne couverture sanitaire aux citoyens et ce, par la régionalisation et l'uniformisation des soins. Partant de ce principe, le ministre tend à créer des «pôles d'excellence» en matière de soins dans les principales métropoles du pays «afin que les soins soient accessibles pour tout le monde» dira le ministre. Ainsi, la disponibilité et la qualité des soins sont les principaux axes de la réforme du secteur. Pour ce qui est des retombées de cette nouvelle loi sur le coût du médicament, le ministre explique qu'aucune incidence ne sera ressentie, bien au contraire, «le médicament sera plus disponible et moins cher». Cette nouvelle loi privilégie le médicament générique de la production nationale. Ainsi, le prix du remboursement des médicaments est basé sur celui du générique afin de le promouvoir. Quant aux médicaments dit de «confort», ils seront exclus de la nomenclature des médicaments remboursables. Pour ce qui est des projets du secteur pour la nouvelle année, le ministre a évoqué la création d'un institut du rein à Blida ainsi que des infrastructures pour le traitement du cancer et des maladies cardio-vasculaires. Leur financement sera puisé du budget du secteur qui est de 100 milliard de DA. «Par cette nouvelle loi, nous allons élever le niveau des soins» explique-t-il. Revenant, enfin, sur le bilan 2004 du secteur de la santé, le Pr Redjimi estime qu'«il y a beaucoup de travail qui a été fait». D'abord par un début «d'humanisation» des hôpitaux en améliorant ainsi la qualité d'accueil des malades, ensuite par la réhabilitation et l'équipement de certains hôpitaux tel que le CHU Mustapha Bacha. Voulant être plus persuasif, le ministre explique que 12 millions d'enfants ont été vaccinés en 5 jours, ce qu'il qualifie de bonne performance.