Le Zimbabwe est entré dans une nouvelle ère politique suite à la démission de Robert Mugabe après 37 années passées à la tête du pays, qui s'apprêtait mercredi à ouvrir le chapitre Emmerson Mnangagwa, nommé conformément à la Constitution du pays président de la République par intérim jusqu'à l'organisation de nouvelles élections prévues en 2018. Après son éviction le 6 novembre au terme d'un bras de fer avec la première dame Grace Mugabe qui lui disputait la succession, le vice-président Emmerson Mnangagwa s'impose, par la force des dispositions de la Loi fondamentale du pays, comme président par intérim et succède à Robert Mugabe. Le Secrétaire général de l'ONU a appelé également les dirigeants du monde à "être attentifs à leurs peuples", ajoutant que cette règle doit être "suivie partout dans le monde". De son côté, Washington y voit "une opportunité historique" au Zimbabwéens d'"emprunter une nouvelle voie et en finir avec l'isolement de leur pays". Quant à la Première ministre britannique, Theresa May, elle a déclaré que la démission du président Mugabe offrait au Zimbabwe l'occasion de forger "une nouvelle voie", constatant que le peuple zimbabwéen avait montré qu'il souhaitait des élections libres et équitables et la possibilité de reconstruire l'économie du pays. Elle a également affirmé que le Royaume-Uni - ancienne puissance coloniale - aiderait le pays à construire l'avenir qu'il mérite. La Chine, important partenaire du Zimbabwe, a, pour sa part, rendu hommage au doyen des chefs d'Etat de la planète et promis de poursuivre sa coopération avec le pays africain. Le Zimbabwe qui se trouve dans une situations difficile conserve des atouts tels que ses infrastructures et un sous-sol riche.