Sous pression d'appels de l'armée et de la rue pour démissionner, le président zimbabwéen, Robert Mugabe, doit présider mardi une réunion de son cabinet au moment où son parti est en passe de présenter une motion au Parlement pour sa destitution, alors que les efforts s'intensifient pour un règlement de la crise politique Placé depuis une semaine sous résidence surveillée par l'armée, le président Mugabe va présider mardi une réunion du cabinet à laquelle sont invités tous les membres du gouvernement à assister, alors que son parti ZANU-PF (Union Nationale Africaine du Zimbabwe) s'apprête à présenter une motion de destitution au Parlement. Aux termes de l'article 97 de la Constitution zimbabwéenne, la Zanu-PF avait retiré dimanche au président Mugabe toutes fonctions dans le parti et avait menacé de le destituer s'il ne démissionnait pas avant lundi midi, et cela a été le cas, puisque le chef de l'Etat n'a pas annoncé sa démission à la date-butoir. Depuis l'étranger, Emmerson Mnangagwa, a affirmé que le président l'a invité à rentrer au pays pour "une discussion sur les événements politiques en cours dans la nation" mais ce dernier a exigé "des garanties pour sa propre sécurité". C'est donc l'autre vice-président, Phelekeza Mphoko, un proche de Grace Mugabe exclu dimanche du parti au pouvoir, qui hériterait de la présidence par intérim. Deuxième scénario: la démission, la solution la plus simple et la plus rapide, mais la plus improbable après l'allocution télévisée du président qui a fait l'impasse sur cette possibilité. Vient en troisième lieu: le passage en force, si Robert Mugabe continue à refuser de céder à leurs injonctions, les militaires peuvent le renverser purement et simplement, un scénario qu'ils ont jusque-là délibérément écarté.