Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a appelé mardi à Abidjan, à la résolution des conflits en Afrique, à travers des solutions politiques émanant des acteurs concernés, en vue de mettre un terme aux défis sécuritaires auxquels sont confrontés les pays africains. Dans une allocution prononcée à l'ouverture de la réunion ministérielle Union africaine-Union européenne, préparatoire pour le sommet UA-UE de mercredi et jeudi, M. Messahel a souligné que "le terrorisme ainsi que les fléaux connexes, tels que le crime organisé et la migration sont, en grande partie, des phénomènes dus à la persistance des situations de crises et des conflits en Afrique". Il a fait observer que ces situations de crise "nécessitent des efforts conjoints pour promouvoir des solutions politiques qui soient basées sur le respect de l'intégrité et de l'unité des pays en crise". Pour le ministre, "les phénomènes de terrorisme et de migration profitent du chaos et de l'absence de l'Etat pour s'étendre et se régénérer", mettant l'accent sur "l'impératif de consolider et de reconstruire les institutions étatiques dans certains pays en crise, afin de pouvoir relever de tels défis". S'agissant de la question de la lutte contre le terrorisme, M. Messahel a souligné que l'Algérie présentera la contribution du président de la République Abdelaziz Bouteflika, au dernier sommet de l'UA, sur la stratégie africaine de lutte contre le terrorisme, en sa qualité de Coordonnateur de l'Union africaine sur cette question. Il a également mis en exergue "le lien de plus en plus avéré entre le terrorisme et le crime organisé et la nécessité d'une approche globale qui prend en charge dument cet aspect". Le chef de la diplomatie algérienne a en outre souligné "l'impératif d'une plus grande coordination et coopération entre l'Union africaine et l'Union européenne dans ce domaine en vue de pouvoir lutter efficacement contre le terrorisme, l'extrémisme violent et le crime organisé".