Le renforcement du partenariat économique et l'identification de nouvelles perspectives d'investissement constituent la toile de fond du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN) qui tiendra jeudi à Paris les travaux de sa 3ème session sous la co-présidence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et son homologue français, Edouard Philippe. Le CIHN, qui est un instrument de pilotage du partenariat d'exception algéro-français, a été instauré à la faveur de la visite officielle en Algérie en décembre 2012 du président français François Hollande. Les deux parties ont également signé un pacte d'actionnaires entre le groupe public Elec El Djazair et le Groupe Schneider dans le domaine de la fabrication des équipements électriques de basse, moyenne et haute tension. Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, avait indiqué, à cette occasion, que le COMEFA constituait "une étape importante" pour la préparation de la 4ème session du CIHN. Il a considéré, par la même occasion, que les relations d'ensemble et la coopération économique entre l'Algérie et la France sont substantiellement développées et étoffées, assises sur un socle solide d'intérêt mutuel et orientées vers un avenir appelé à donner lieu à une coopération encore étroite. A rappeler que la France est présente en Algérie avec 450 entreprises qui assurent 40.000 emplois directs et 100.000 emplois indirects. Sur le plan des échanges commerciaux, il est observé qu'en 2016, la balance commerciale entre les deux pays s'est soldée par un déficit du côté de l'Algérie qui avait exporté l'année dernière pour 3,19 milliards de dollars vers la France contre une importation de l'ordre de 4,74 milliards de dollars, soit un déficit de 1,55 milliard de dollars. Une évaluation des investissements français en Algérie, entre 2002 et 2016, fait état d'un total de 158 projets d'investissements qui ont été déclarés auprès de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) pour un montant de l'ordre de 340 milliards de DA (mds DA) et devant générer quelque 22.000 emplois. Ces investissements sont concentrés dans quatre secteurs: l'industrie (85 projets déclarés d'un montant de 285 mds DA), les services (42 projets de 30,6 mds DA), les BTPH (15 projets de 2,6 mds DA) et le tourisme (7 projets de 18,3 mds DA).