Les membres du Conseil de la nation, qui ont entamé dimanche l'examen du projet de loi de finances 2018 (PLF 2018), se sont félicités dans la majorité du maintien du budget des transferts sociaux, qualifiant cette décision de positive car s'inscrivant dans le cadre de la préservation du pouvoir d'achat. Lors d'une séance plénière présidée par le président du Conseil, Abdelkader Bensalah consacrée à la présentation du texte de loi par le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia, les intervenants ont appelé à accélérer la reconsidération de la politique de subvention pour un meilleur ciblage des catégories nécessiteuses. Les membres de la chambre haute ont été unanimes à soulever la difficulté voire l'impossibilité de l'application de l'impôt sur la fortune (ISF), proposé par le PLF et supprimer à l'Assemblée populaire nationale (APN), à l'heure actuelle en raison du manque de données sur la fortune et les fonds circulant en dehors du circuit bancaire. Par ailleurs, il a proposé "la criminalisation de l'immigration clandestine" pour les propriétaires des barques louées aux jeunes migrants clandestins. De son coté, le sénateur Moussa Temdar Taza du Front des Forces Socialistes (FFS) a déploré "la détérioration" de l'économie nationale, pointant du doigt "la gestion administrative unilatérale" et "la priorité donnée à des secteurs non productifs au détriment des secteurs productifs". L'augmentation du budget des transferts sociaux de 8% dans le contexte de crise économique "n'est qu'un moyen pour acheter la paix sociale". Les débats autours de la loi de Finance 2018 prendront fin lundi par l'intervention des chefs de groupes parlementaires suivi de la réponse du ministre des Finances à leurs préoccupations.