Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia a affirmé dimanche que la hausse des prix des produits de consommation n'était aucunement liée à l'opération de tirage de billets de banque dans le cadre du financement non conventionnel, qui n'a d'ailleurs pas commencé. La hausse des prix des produits de consommation n'est aucunement liée à l'opération de tirage de billets de banque qui n'a d'ailleurs pas commencé, a indiqué M. Raouia à la presse, en marge de la présentation du texte du projet de loi de Finances 2018 (PLF) devant le Conseil de la nation. "Cette hausse est le résultat peut être de dépassements de la part de certains commerçants", a souligné le ministre, exhortant les services de contrôle à assumer leur rôle dans ce domaine. Concernant le volume du tirage de billets dans le cadre du mécanisme de financement non conventionnel, le ministre a avancé le montant de "570 milliards DA en 2017 et 1800 milliards DA en 2018". Lors de la présentation du PLF 2018 devant le Conseil de la nation, le ministre a indiqué que ce texte s'inscrivait dans le prolongement des efforts visant à promouvoir la croissance et à préserver les grands équilibres macroéconomiques, en application des orientations du président de la République. La commission des finances et du budget de l'APN avait proposé la suppression de la disposition relative à l'impôt sur la fortune (ISF), proposition adoptée à la majorité absolue par les membres de l'APN. Dans son rapport préliminaire, la commission des affaires économiques et financières du Conseil de la nation se sont posés plusieurs questions y compris sur les motifs de la suppression de l'ISF. La commission a eu grâce aux réponses du ministre plusieurs explications notamment en ce qui concerne les mesures prises en matière de lutte contre l'évasion fiscale, axées sur le renforcement des services chargés du contrôle, l'amélioration de la coordination entre les départements ministériels et les opérateurs économiques, la modernisation des prestations et un meilleur ciblage des services de fiscalité, focalisé sur les foyers de risque. Aux interrogations des membres de la commission sur la somme des 400 milliards de dinars au titre de règlement des créances détenus par l'Etat, le rapport a indiqué qu'il "s'agit notamment des créances de l'Etat qui ont commencé à peser à partir de 2016". Concernant la réévaluation des projets d'équipement public, le ministre avait rappelé la prise ces dernières années, de mesures ayant permis de réduire les opérations de réévaluation, souligne le rapport, ajoutant que ces efforts se poursuivent. Par ailleurs, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah a indiqué que le PLF 2018 était très important, car il s'agit d'une loi primordiale à même de dessiner les contours de la politique économique et financière du pays pour l'année prochaine, ajoutant que ce texte est un cadre référentiel pour le gouvernement consacrant les orientations et les mesures mises en place pour l'année financière 2018.