Les leaders du monde, prenant part au sommet "One Planet Summit", tenu mardi à Paris, ont pris douze engagements pour amplifier le financement de l'adaptation et de la résilience au changement climatique. Co-organisé avec les Nations unies et la Banque Mondiale, le One Planet Summit, qui a regroupé 26 chefs d'Etat, 33 chefs de gouvernement, 39 ministres, dont le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, en qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et 7 organisations internationales, s'inscrit dans l'agenda de la mise en œuvre de l'Accord de Paris, signé le 12 décembre 2015. Il s'est attaché particulièrement aux questions de financement des actions climat et à l'alignement des flux financiers qui permettront d'atteindre les objectifs de l'Accord de Paris. Cette initiative devra permettre d'accélérer la prise en compte des enjeux climatiques dans la supervision financière et dans le refinancement des marchés secondaires (banques commerciales) pour promouvoir un développement ordonné de la finance verte. A cet effet, un accord a été signé dans le cadre du "One Planet Summit" entre 23 banques de développement nationales et régionales, issues du réseau IDFC (Chine, Allemagne, Brésil, Suède, Canada, France, etc.) – et les banques multilatérales de développement pour augmenter les financements dédiés à la mise en œuvre de l'Accord de Paris. Ces montants s'élèveront à plus de 200 milliards de dollars de prêts destinés aux pays émergents et en développement. En ce qui concerne les fonds souverains, qui détiennent des actifs dont l'encours pourrait atteindre plus de 15.000 milliards de dollars d'ici à 2020, une coalition "inédite" de grands fonds souverains a été lancée pour flécher des financements vers l'action climatique. Enfin, à l'occasion de "One Planet Summit", la coalition "Climate Action 100+" a été lancée. Elle rassemble 225 grands investisseurs institutionnels représentant plus de 26 300 milliards de dollars d'actifs sous gestion pour coordonner leurs actions vis-à-vis des 100 entreprises cotées les plus émettrices de gaz à effet de serre.