La commission interministérielle chargée de la coordination des activités de rééducation et de la réinsertion sociale des détenus tiendra, mercredi, sa première session ordinaire de l'année 2018 au siège de la Direction générale de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion, a indiqué mardi un communiqué du ministère de la Justice. Lors de sa réunion, la commission "examinera et évaluera ce qui a été réalisé des recommandations de la dernière session ordinaire et débattra de nombre de propositions formulées par différents départements ministériels concernant la réinsertion des détenus et leur accompagnement après leur mise en liberté", a précisé la même source. Des thèmes relatifs à l'enseignement, à la formation professionnelle et à la santé au sein des établissements pénitentiaires et à l'amélioration du dispositif d'accompagnement des détenus mis en liberté seront également à l'ordre du jour, outre l'examen des dispositions d'appui des activités d'enseignement général et d'encadrement des scolarisés pour les examens de fin de cycle. Il sera question en outre de la diversification des spécialités de formation professionnelle, notamment l'encouragement de la qualification artisanale et l'amélioration des programmes relatifs à l'accompagnement des détenus mis en liberté outre l'examen d'autres domaines à l'instar de l'emploi des détenus dans les travaux d'intérêt général. Durant l'année 2016-2017, 42433 détenus ont été inscrits pour suivre leurs études dans les différents cycles dont 34037 en enseignement à distance, 1150 en enseignement supérieur et 7246 en cours d'alphabétisation, a souligné le ministère. Les candidats ont bénéficié "de cours de soutien supervisés par 720 enseignants pour la préparation des examens de fin d'année. Sur un total de 3222 candidats, 1954 ont obtenu le baccalauréat durant l'année 2016-2017". Outre le nombre des inscrits aux cycles d'enseignement général, 41350 détenus suivent une formation professionnelle ou artisanale dans 139 spécialités, y compris les inscrits à la session d'octobre 2017". Composée de 22 secteurs ministériels et de représentants de la société civile, cette commission a pour rôle de coordination entre les différents secteurs et l'action pour l'amélioration et l'humanisation des conditions de détention et l'élaboration et le suivi de la mise en œuvre des programmes d'éducation et d'insertion. Son action s'étend à l'après mise en liberté à travers l'assistance et l'aide aux détenus libérés.