Les membres du Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) ont décidé mercredi de poursuivre la semaine prochaine le dialogue avec le comité intersectoriel en charge de l'examen de leurs revendications. "Le dialogue se poursuivra la semaine prochaine avec le ministère dans le cadre du comité intersectoriel chargé de l'examen des revendications du corps" (Mohamed Taileb) "Le dialogue se poursuivra la semaine prochaine avec le ministère dans le cadre du comité intersectoriel chargé de l'examen des revendications du corps", a déclaré à l'APS le représentant du CAMRA, Dr. Mohamed Taileb, à l'issue de la réunion avec les membres du comité intersectoriel, précisant que "les membres du comité intersectoriel ont affiché l'intention de changer les lois relatives à nos revendications, mais cela prendra du temps". Déplorant l'accusation des médecins résidents de soulever des revendications "utopiques", Dr. Taileb a estimé que les membres en charge du dialogue avec le CAMRA, "ne sont pas habilités à prendre de décisions alors que nous attendions des propositions concrètes". Dans une déclaration à l'APS, suite à l'annonce du verdict, la défense a estimé que cette décision "est une victoire en soi, en ce sens qu'il constitue une reconnaissance implicite du Collectif autonome des médecins résidents algériens", ajoutant que "c'est là, le point de départ d'autres procédures qui seront révélées ultérieurement". Le CAMRA insiste sur "l'impératif de trouver des solutions urgentes à leurs préoccupations restées en suspens depuis 2011 et liées principalement au service civil, au service national, à la formation et aux conditions de travail". Pour sa part, la tutelle soutient, depuis le début de la grève, que "la porte du dialogue demeure ouverte devant les médecins résidents", estimant que leurs revendications inhérentes à l'amélioration de leurs conditions de travail "ont été prises en compte par la mise en place de mesures incitatives dans le cadre des lois en vigueur". Il s'agit, entre autres, du projet en cours d'élaboration par la direction de la Fonction publique qui habilitera les praticiens spécialistes à travailler dans le secteur privé dans les wilayas des Hauts plateaux et du sud sans conditions, contrairement à leurs homologues dans les wilayas du Nord, non autorisés à exercer cette activité avant de cumuler 5 années d'ancienneté, outre de la création d'un comité intersectoriel entre les ministères de la Santé, de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour améliorer les moyens pédagogiques". Le ministre de la Santé avait affirmé à plusieurs reprises que la revendication liée au service national "n'était pas des prérogatives du ministère de la Santé" mais était du ressort exclusif du ministère de la Défense nationale. Le débrayage enclenché par les 15 000 médecins résidents de différentes spécialités, a provoqué une grande perturbation dans plusieurs établissements hospitaliers, allant jusqu'à la paralysie dans certaines spécialités, à l'instar de la chirurgie, où des interventions chirurgicales ont été reportées, et parfois annulées.