Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a évoqué, dans un entretien accordé à la chaîne télévision russe "Russia Today" (RT), plusieurs questions en rapport avec la diplomatie algérienne, réitérant l'attachement de l'Algérie au soutien des efforts et des voies de règlement politique des crises et au droit des peuples à l'autodétermination. Lors de cet entretien qui a eu lieu en marge de sa visite en Russie, M. Messahel a réitéré l'attachement de l'Algérie à une solution pacifique (libo-libyenne) de la crise en Libye de manière à préserver l'unité la souveraineté du pays, mettant en garde contre les "conséquences de l'ingérence étrangère, qui sert certaines agendas, dans les affaires internes de la Libye". "Nous soutenons et encourageons la solution politique" dans le pays a soutenu M. Messahel qui a précisé que l'ingérence dans les affaires internes de la Libye ne sert ni sa stabilité ni celle des pays voisins. Soulignant, dans ce contexte, "l'importance de la stabilité de ce pays avec lequel nous partageons quelque 1000 km de frontières", M. Messahel a soutenu que "notre sécurité et stabilité sont indissociables de la sécurité et de la stabilité de la Libye". "La Libye a des potentialités énormes lui permettant de venir à bout de sa crise", a assuré M. Messahel expliquant que l'anarchie a induit l'instabilité et l'affaiblissement des institutions de l'Etat qui conjugués à l'absence de l'armée et des moyens de sécurité, a ouvert le champ à la prolifération du terrorisme, en Libye et dans la région du Sahel. Rappelant que l'Algérie a été parmi les premiers pays à appeler à la non-prolifération des armes nucléaires dans le monde et signé le TNP en 1994, M. Messahel a ajouté "nous avons joué un rôle au sein de l'ONU et présidé la conférence des Parties en 2000 et en 2015 et avons signé le protocole additionnel en février 2018".