La célébration du 62ème anniversaire de la création de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) intervient cette année dans un contexte marqué par la poursuite des efforts de l'Etat pour préserver les acquis socio-économiques des travailleurs notamment en période de crise financière qui secoue l'Algérie depuis fin 2013 suite à la chute des prix des hydrocarbures. Cette célébration intervient au moment où la centrale syndicale s'est imposée comme un acteur incontournable dans la vie de l'entreprise nationale, mais aussi en tant que partenaire du dialogue social qui réunit de façon régulière le Gouvernement, les organisations patronales et l'UGTA dans le cadre de la Tripartite. Elle coïncide également avec la persistance des mouvements de grève, notamment dans les secteurs de l'éducation et de la santé où une contestation sociale est toujours en cours avec la formulation de diverses revendications socio-professionnelles. L'UGTA avait signé, au mois de décembre dernier, avec le Gouvernement et le Patronat, la Charte sur le Partenariat sociétaire visant "la relance et la diversification de lÆéconomie nationale" dans une démarche consistant "à mobiliser des ressources financières pour la réalisation de projets d'infrastructures publiques, provenant d'opérateurs privés ou publics, algériens principalement, qui bénéficieront des revenus générés par l'exploitation de ces infrastructures". Le président Bouteflika a mis l`accent, par la même occasion, sur la contribution des travailleurs algériens à assurer une autonomie financière à la révolution du 1er novembre, relevant que "l`esprit nationaliste a été le moteur de la mobilisation des travailleurs du secteur des hydrocarbures lorsque l`Etat algérien a pris la décision de nationaliser cette richesse nationale". Rappelant la résistance et le combat des travailleuses et des travailleurs durant la tragédie nationale pour que l`Algérie "demeure debout et que son économie prospère au milieu de la destruction", le chef de l`Etat avait noté que "la classe ouvrière a payé un lourd tribut de martyrs du devoir national dans les usines et les Administrations dont le seul tort était d`avoir voulu que l`Algérie reste debout".