À l'occasion du double anniversaire du 24 février, marquant la création de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) en 1956 et la nationalisation des hydrocarbures en 1971, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé vendredi un message, lu en son nom par le conseiller à la présidence de la République, Mohamed Ali Boughazi. Dans son message le pré- sident de la République a salué la contribution des travailleurs à la lutte de libé- ration, à l'édification de la patrie et à sa défense durant la tragédie nationale La classe ouvrière a été, durant la Révolution de novembre, "une réserve de nationalistes et de Moudjahidine, et une source de sacrifices incommensurables signés par des dizaines de milliers de nos travailleurs à leur tête le martyr symbole Aissat Idir", a indiqué le chef de l'Etat dans son message. A cette occasion, le président de la République a salué la direction de l'Union générale des travailleurs algériens pour le choix de la ville de Djelfa pour célé- brer cet anniversaire mémorable, un choix, a-t-il dit, "qui marque la place importante des zones rurales de l'Algérie durant la Guerre de libération". Le président Bouteflika a mis l'accent également sur la contribution des travailleurs algériens à assurer une autonomie financi ère à la Révolution du 1er novembre "une autonomie financi ère exceptionnelle à notre glorieuse révolution permettant à notre combat libérateur d'être souverain dans ses décisions", at- il souligné. "L'esprit nationaliste a été le moteur de la mobilisation des travailleurs du secteur des hydrocarbures lorsque l'Etat algérien a pris la décision de nationaliser cette richesse nationale", a-t-il encore souligné. "Ce sont nos travailleurs et nos ingénieurs qui ont assuré le succ ès de la démarche de nationalisation des hydrocarbures à une période où de telles mesures étaient un défi pour les sociétés pétrolières mondiales, une décision couronnant le recouvrement de la souveraineté totale de l'Algérie", a ajouté le président Bouteflika. Rappelant la résistance et le combat des travailleuses et des travailleurs durant la tragédie nationale pour que l'Algérie "demeure debout et que son économie prospère au milieu de la destruction", le chef de l'Etat a indiqué que "la classe ouvrière a payé un lourd tribut de martyrs du devoir national dans les usines et les administrations dont le seul tort était d'avoir voulu que l'Algérie reste debout". Le secré- taire général de l'UGTA "Abdelhak Benhamouda fut le symbole de ce martyre et de ces sacrifices", a-t-il ajouté. "Si les travailleuses et travailleurs étaient à l'avant-garde à l'appel de la patrie pour la sauver de la destruction et du chaos, ils étaient aussi mobilisés et engag és en faveur de l'option de la concorde civile et de la paix et la réconciliation nationales, des options inspirées des valeurs de notre religion et imprégnées de l'unité de notre peuple, elles constituèrent le pont qui a permis à l'Algérie de passer de la tragédie et de la tourmente à la scène de la construction et l'édification et de la paix et la fraternit é", a conclu le président de la République. L'UGTA FIÈRE DE DEFENDRE L'ECONOMIE NATIONALE Pour sa part, le Secrétaire géné- ral de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a soulign é, jeudi à Djelfa, la fierté qu'éprouve l'intersyndical à défendre l'économie nationale et à encourager le renforcement de la consommation des produits locaux. Intervenant en marge des travaux de la 3ème session ordinaire de la commission exécutive nationale de l'UGTA, M. Sidi Said, a estimé que les résultats de l'orientation des pouvoirs publics pour la promotion de l'économie nationale et le soutien à la production locale "commencent à être visibles sur le terrain à travers la volonté exprimée par les citoyens de consommer local, suite aux décisions d'interdiction d'importation de nombreux produits de l'étranger". Le SG de l'UGTA a soutenu que le "développement de l'économie nationale reste tributaire du soutien et du renforcement de la production locale, grâce à la solidarit é entre l'Etat, l'UGTA et le Patronat. Il a en outre loué la politique de l'Etat qui incite à l'investissement dans le but de faire de l'Algérie "un pays fort au double plan politique et socioéconomique", tout en se félicitant de la stabilité retrouvée grâce à la "politique bien guidée du Président de la République Abdelaziz Bouteflika, architecte de l'historique Charte pour la paix et la réconciliation nationale, a-t-il relevé. Après avoir souligné l'esprit de militantisme qui anime les syndicalistes et le secrétariat national de l'intersyndical, parallèlement à l'amélioration intervenue dans la relation entre la base et les structures syndicales, a-t-il ajouté, le SG de l'UGTA a réaffirm é sa conviction quant à l'imp érative préservation de la République qui est "un devoir national qui s'ajoute à notre défense perpétuelle des droits des travailleurs". S'exprimant à propos de la relation de l'UGTA avec les syndicats autonomes, M. Sidi Said a assuré "n'avoir aucun différend avec eux" et qu'il "les respecte tous", soulignant l'importance du dialogue qu'il considère, a-t-il dit, comme un "acquis pour renforcer notre militantisme syndical". A ce propos, il a indiqué que l'UGTA compte aujourd'hui 2,6 millions d'adhérents, sur un total de sept (7) millions de travailleurs, soit un taux de 40 % de la masse travailleuse. Cette 3ème session ordinaire de la commission exécutive nationale de l'UGTA a été ouverte par un exposé du bilan d'activités de 2016, avant la présentation du dossier de la commission de discipline, suivi par d'autres dossiers divers.