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Une délégation de la société civile sahraouie dément les allégations de la Commission européenne sur la participation d'organisations représentant le peuple sahraoui à des concertations
Une délégation de la société civile sahraouie a démenti, lors de rencontres qu'elle a eues au cours de cette semaine à Bruxelles avec des parlementaires européens et représentations permanentes des pays membres de l'Union européenne (UE), des organisations de défenses des droits de l'homme ainsi qu'avec le mouvement belge de solidarité avec le peuple sahraoui, les allégations de la Commission européenne (CE) sur la participation d'organisations civiles représentant le peuple du Sahara occidental dans les concertations qu'elle mène et qui visent à contourner les arrêts de la justice européenne. La délégation de la société civile sahraouie qui a achevé sa visite, vendredi, à Bruxelles, a rencontré l'eurodéputée Patricia Lalonde, membre de la commission du commerce international (INTA) au Parlement européen, également conseiller politique de l'eurodéputé Antonio Panzeri, ainsi que le conseiller politique du Groupe de la Gauche verte nordique. Ladite délégation a abordé avec ses interlocuteurs, le dernier arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) et son importance pour le peuple et la société civile sahraouis. La même délégation sahraouie a asséné des critiques acerbes aux concertations menées par la CE et qui visent à contourner les dispositions de la justice européenne, démentant les allégations de ladite commission lors de la réunion de l'INTA , le 20 février dernier au Parlement européen, lors de laquelle, la délégation a indiqué qu'aucune organisation civile représentant le peuple du Sahara Occidental n'avait participé à ces rencontres suspectes. Le Coordonnateur de l'association sahraouie de défense des droits de l'Homme " El-Ghad", El Kori Babit, a précisé lors des rencontres qu'il a eues avec les eurodéputés, membres du Groupe socialiste démocrate, Koster Ditmar, Patricia Toya, Elie Chlein et Elina Balithianos que la société civile sahraouie a rejeté l'idée de concertation avec la CE , car ce processus n'avait pas été accompli avec les représentants réels du peuple sahraoui, affirmant que le peuple sahraoui et son représentant légitime, qu'est le Front Polisario sont ouverts au dialogue, à condition qu'il soit mené dans un cadre qui respecte les droits du peuple sahraoui. La délégation sahraouie a également informé ses interlocuteurs de l'aggravation de la situation des droits de l'Homme dans les régions sahraouies occupées, dénonçant la réticence de la communauté internationale vis-à-vis de l'élargissement des prérogatives de la Minurso pour inclure la surveillance des droits de l'Homme. La délégation a également eu des rencontres avec le Conseiller politique de la Gauche Unie espagnole au Parlement européen et a été reçue au siège du Comité belge de solidarité avec le peuple sahraoui à Bruxelles, avant d'achever sa visite par une rencontre avec le Comité international contre la torture et le Réseau euro-méditerranéen des droits de l'Homme (EuroMed). La délégation sahraouie constituée de l'association de défense des droits de l'Homme dans les zones sahraouies " El-Ghad" qui est représentée par le coordonnateur, El Kori Babit et son conseiller juridique, Hafdhalla Talbi, avaient publié il y a quelques jours un communiqué de presse, dans lequel ils boycottent ces réunions de concertation menées par le services des relations extérieures relevant de la CE autour de l'amendement de l'accord agricole UE-Maroc.