Le Conseil de grande Canarie a exhorté les entreprises canariennes de cesser toutes leurs activités au territoire sahraoui occupé par le Maroc dans une motion approuvée lundi par une majorité du des groupes constituant le conseil. Dans sa motion, le Conseil de grande Canarie a demandé de "mettre fin au pillage des ressources du peuple sahraoui" en s'adressant de manière directe aux organisations, membres de la confédération canarienne des entrepreneurs pour les inviter à "cesser immédiatement leurs activités dans les territoires sahraouis occupés jusqu'à ce qu'ils concluent des accords avec leur représentant légitime du peuple sahraoui en l'occurrence le front Polisario". Cette motion de soutien présentée par le groupe politique de "Podemos" qui a obtenu 19 voix pour contre huit voix contre vise à soutenir "les initiatives judiciaires qui contribuent au respect des Arrêts de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) sur le Sahara occidental". La dite motion, signale-t-on auprès du Conseil de grande Canarie sera transmise au "secrétaire général des Nations unies, à la commission européenne, au parlement européen, à la maison royale espagnole, au gouvernement espagnol, au ministère espagnol des Affaires étrangères, à la mission permanente de l'Espagne au sein de l'ONU et enfin à la délégation du front Polisario à Madrid". Dans une déclaration, en mars dernier, le ministre de la coopération institutionnelle au conseil de grande Canarie, Carmelo Ramirez, avait indiqué que le Maroc a occupé par la force le Sahara occidental depuis 1975, en violation des résolutions de l'ONU et de la légalité internationale. "Toute entreprise qui a une quelconque activité au Sahara occidental viole le droit international et les droits du peuple sahraoui comme c'est le cas des entreprises de transport et notamment la compagnie aérienne Binter qui assure des vols vers les villes sahraouies occupées de Dakhla et Laayoune", avait-il affirmé en ajoutant qu'"aucune des sociétés opérant au Sahara occidental sur la base de licences accordées par le gouvernement du Maroc ne respecte pas les lois internationales car ce territoire ne fait pas partie du territoire marocain".