La militante française de la cause sahraouie, Claude Mangin, a été empêchée de rendre visite à son mari Naâma Asfari, militant sahraoui détenu au Maroc, et expulsée pour la quatrième fois, a-t-on appris mardi. Le lundi 16 avril, pour la quatrième fois en moins de deux ans, Claude Mangin-Asfari a été refoulée du Maroc sans aucun motif ! Elle venait rendre visite à son mari Naâma Asfari, prisonnier politique sahraoui détenu depuis novembre 2010 et condamné à 30 ans de prison pour avoir défendu l'autodétermination du peuple sahraoui", a indiqué une source sahraouie à Paris. Claude Mangin, arrivée lundi à 15h00 à l'aéroport de Rabat, elle a été remise dans l'avion pour Paris le même jour, a-t-on précisé. Le Maroc, soutenu par la France, interdit depuis des mois des visites aux prisonniers sahraouis détenus dans ses prisons, ainsi que celles des militants des droits de l'Homme. En février dernier, deux avocates, Ingrid Metton et Olfa Ouled, du groupe des 24 militants sahraouis de Gdeim Iziz, détenus au Maroc depuis plus de sept ans, ont été interdites d'entrer au Maroc. Les deux avocates, du barreau de Paris, qui avaient défendu les militants sahraouis lors des audiences de leur procès en appel, entre janvier et mai 2017, à la Cour d'appel de Rabat-Salé, ont voulu rendre visite à leurs clients suite à des informations faisant état des mauvais traitements qu'ils auraient subis en prison, rappelle-t-on. Dix-neuf militants sahraouis, rappelle-t-on encore, ont été lourdement condamné le 19 juillet 2017, au terme de ce procès où les seules preuves présentées restent des aveux signés sous la contrainte. Les prisonniers politiques sahraouis ont été dispersés dans 7 prisons à travers le territoire marocain.