Plusieurs créations chorégraphiques algériennes réalisées en master class par des danseurs amateurs ont été présentées lundi à Alger en clôture du 9e Festival international de danse contemporaine. Quatre chorégraphies qui dénotent d'un grand potentiel de création et de l'existence d'un creuset de danseurs amateurs ou en cours de formation, ont été exécutées sur la scène de l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaih devant un public relativement nombreux. Participant aux précédentes éditions du Festival, la troupe "Face To Face" est revenue cette année avec une nouvelle chorégraphie intitulée "Le début de la fin", un spectacle empreint d'un grand dynamisme mettant en scène de manière cyclique le droit à une deuxième chance pour réparer ses torts. Les chorégraphes formateurs Noureddine Kedour et Abdeldjebar Mehdaoui ont par la suite présenté tour à tour les spectacles "Nostalgya" et "Pulsion", conçus en quelques jours lors d'un master class à l'Institut supérieur des métiers des arts de la scène (Ismas). Plusieurs autres danseurs algériens ont rejoint les quatre artistes américains de la compagnie "Body Traffic" pour une autre création rassemblant une trentaine de danseurs. Si ces spectacles, séduisants par leur énergie, ne portent pas encore un contenu recherché et une création réfléchie, ils prouvent cependant l'existence de jeunes talents prometteurs dans les groupes amateurs et dans les écoles d'arts et structures de jeunesse. Le public de l'Opéra a également eu l'occasion de découvrir sur scène une toute autre conception de la danse contemporaine, ne découlant pas de la maîtrise de la danse classique mais franchement inspirée de la culture et danses populaires maliennes, à la faveur du spectacle "L'expression corporelle pour exister" de la compagnie "Karomna Studio". Les quatre danseurs de cette troupe ont présenté un spectacle revisitant les danses populaires du Mali, avec un choix musical typiquement sahélien et des costumes symbolisant la culture locale en plus d'avoir intégré un musicien au spectacle, jouant de la kora et faisant office de griot. Reconnue comme institution de la danse contemporaine africaine, cette compagnie oeuvre pour la promotion de la culture africaine depuis sa création en 2000. Autre travail purement contemporain et très athlétique présenté au public, "Je te haime" de la compagnie espagnol "Hurycan" est une chorégraphie explorant les relations humaines en matérialisant les émotions et les intentions par des corps sans donner d'importance à la musique et au rythme. Le public de l'Opéra d'Alger a également eu l'occasion d'apprécier un spectacle d'un collectif d'étudiants de l'Institut russe des arts du théâtre qui ont présenté une chorégraphie alliant des inspirations classiques et des influences folkloriques. Inauguré vendredi, le 9e Festival international de danse contemporaine d'Alger a pris fin lundi soir, après une cérémonie de clôture qui s'est déroulée en présence du ministre de la Culture Azzedine Mihoubi.