L'organisation des droits de l'Homme, Amnesty International, a demandé aux autorités marocaines d'annuler toutes les charges retenues contre un manifestant marocain du mouvement Hirak, condamné à cinq ans de prison. "Les autorités marocaines doivent veiller à ce que toutes les charges retenues contre le manifestant d'Hirak, El Mortada Iamrachen, condamné à cinq ans de prison pour avoir posté deux messages sur Facebook, soient annulées", a déclaré l'ONG dans un communiqué avant l'audience d'appel prévue mercredi. Amnesty International a affirmé que les deux publications, présentées comme preuves pour sa condamnation, "n'incitaient pas à la violence". "Les preuves présentées devant le tribunal ne doivent pas être utilisées car elles violent son droit à la liberté d'expression, qui est protégé par le droit marocain et international", a déclaré l'avocat de Iamrachen à l'ONG. Mohamed Sadkou a également fait savoir que son client était placé en isolement à la prison de Sale depuis novembre 2017. "El Mortada a été condamné pour avoir exprimé pacifiquement son point de vue, c'est un procès inéquitable contre la liberté d'expression, et le comble est que ses conditions de détention sont très mauvaises", a, pour sa part, déclaré à Amnesty, le président de l'organisation marocaine de liberté d'expression, Freedom Now, Maati Monjib.