Pus de 30 éditeurs de médias électroniques rassemblés au sein du Syndicat algérien des éditeurs de la presse électronique (SAEPE), en cours de création, ont appelé mercredi à Alger les autorités à engager "la normalisation" de la situation de la presse électronique, afin de lui "faciliter" l'exercice de ses missions. Au total, 35 éditeurs de la presse électronique (généraliste, régionale et spécialisée dans différents domaines), ont souligné, lors d'une conférence de presse, la nécessité "d'entamer l'application de la loi de l'information de 2012 dans ses dispositions générales relatives à la liberté d'exercice de l'information en ligne en Algérie", expliquant que les médias électroniques et les professionnels de la presse en ligne "sont maintenus en dehors de tout cadre légal". Ces éditeurs ont jugé "indispensable d'impliquer les représentants du SAEPE dans la préparation des textes d'application de cette loi", tout en demandant à être associés à la commission de la carte du journaliste professionnel, "carte à laquelle les journalistes des médias en ligne n'ont toujours pas droit", ont-ils ajouté. Ils ont appelé aussi les institutions publiques "à ouvrir l'accès à l'information à la presse électronique" et demandent à bénéficier de la publicité de l'Agence nationale d'édition et de publicité (ANEP). Le syndicat propose, en outre, "l'institution d'un fonds pour le développement des contenus numériques algériens, en particulier de la presse électronique". A cette occasion, les éditeurs ont dressé un bilan sur la situation de la presse en ligne en Algérie, estimant que la lecture de la presse nationale en mode digital est devenue, depuis 2016, date du lancement de la 4G, "le premier moyen utilisé par les Algériens pour s'informer". Selon le site Alexa (qui évalue la fréquentation d'un site web), "sur les 12 sites algériens les plus visités à partir de l'Algérie, 6 sont des sites d'information en ligne".