La 11ème session du Conseil d'association Algérie-Union européenne (UE), prévu lundi à Bruxelles, devrait permettre d'examiner la mise en oeuvre des priorités du partenariat bilatéral adoptées lors de la précédente session de ce Conseil. Les travaux du Conseil, la plus haute instance de concertation et de dialogue politique instituée par l'Accord d'association Algérie-UE, seront co-présidés par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, avec la Haute Représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de Sécurité, Mme Federica Mogherini. Au cours de cette session, les deux parties examineront l'état et les perspectives des relations de coopération et de partenariat entre l'Algérie et l'UE ainsi que les moyens de les renforcer davantage dans les différents volets couverts par cet Accord. La session intervient dans le sillage de l'adoption par les deux parties des Priorités communes de partenariat au titre de la Politique Européenne de Voisinage rénovée ainsi que des conclusions de l'évaluation conjointe de la mise en oeuvre de l'Accord d'Association. La haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité a affirmé, il y a quelques jours, que le partenariat Algérie-UE "progresse et se consolide", faisant état de l'intensification, depuis une année, des relations entre les deux parties "tant sur les questions bilatérales que régionales". "Depuis le Conseil d'association de mars 2017, nos relations se sont intensifiées, tant sur les questions bilatérales que régionales. Notre partenariat progresse et se consolide", a-t-elle déclaré, citée dans un communiqué de la Commission européenne diffusé à l'occasion de la publication d'un rapport sur l'état d'avancement des relations UE-Algérie. Dans ce rapport publié en prévision du 11ème Conseil d'association UE-Algérie, la Commission européenne a souligné le renforcement du partenariat UE-Algérie en 2017 à la faveur d'une "volonté politique" de rapprochement des deux parties afin de faire face aux défis communs en matière de développement et de sécurité. Une volonté qui s'est traduite par un dialogue régulier entre l'UE et l'Algérie tout au long de l'année 2017, dans un cadre formel et informel. En effet, le dialogue s'est intensifié avec de nombreuses visites à haut niveau et s'est approfondi en particulier dans les secteurs de la sécurité, de la lutte antiterroriste et de l'énergie. "La coopération s'est notamment étoffée dans le domaine de la sécurité", est-il précisé dans le rapport, soulignant que cette tendance devrait se renforcer en 2018 avec la mise en oeuvre d'une série d'actions concrètes de coopération. Le commissaire pour la Politique européenne de voisinage et les négociations d'élargissement Johannes Hahn a affirmé, de son côté, que l'UE est "prête" à continuer l'appui aux réformes, en particulier celles visant la diversification de l'économie algérienne. "Nous sommes confiants que le soutien de l'UE contribuera à l'amélioration du climat des affaires et au développement de l'entreprenariat. C'est dans l'intérêt de l'Algérie et c'est également dans l'intérêt de l'Union européenne", a-t-il estimé.