Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, a indiqué lundi qu'il était en Algérie pour participer à l'initiative tripartite "Algérie-Tunisie-Egypte" en vue d'aider la Libye à avancer dans le processus de paix et à dépasser les difficultés rencontrées récemment. Dans une déclaration à la presse à son arrivée à l'Aéroport international Houari-Boumediene, M. Jhinaoui a précisé qu'il était en Algérie à l'invitation du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, dans le cadre de l'initiative tripartite en vue d'"aider nos frères en Libye à avancer dans le processus de paix et à dépasser les difficultés qu'il a rencontré en dépit des efforts consentis par l'envoyé du Secrétaire général des Nations Unies". Le chef de la diplomatie tunisienne a ajouté que cette visite sera également pour lui l'occasion d'examiner avec M. Messahel les moyens de développer les relations bilatérales "privilégiées" entre l'Algérie et la Tunisie dans plusieurs domaines. Les deux parties s'emploieront à "renforcer ces relations au mieux des intérêts des deux peuples", a-t-il dit. Jhinaoui a été reçu à l'Aéroport international Houari-Boumediene par M. Messahel qui présidera la réunion tripartite devant regrouper également le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Chokri, pour "passer en revue les récents développements intervenus en Libye, notamment sur les plans politique et sécuritaire". Les ministres examineront aussi "les voies et moyens d'approfondir les efforts de leurs pays pour contribuer à l'accélération du processus de règlement de la crise dans le cadre de l'accompagnement des Libyens sur la voie du dialogue et de réconciliation". Réunion tripartite sur la Libye: des contraintes politiques entravent la mise en oeuvre de la feuille de route de l'ONU ALGER- Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khémeis Jhenaoui, a déclaré lundi à Alger, que la feuille de route de l'ONU pour la Libye est confrontée à un nombre de contraintes d'ordre politique qui freinent sa mise en oeuvre, appelant à créer les conditions favorables à l'organisation des élections à même de permettre aux Libyens de surmonter la crise que connait leur pays. M.Jhenaoui qui s'exprimait à l'ouverture des travaux de la réunion ministérielle tripartite (Algérie, Tunisie et Egypte), a indiqué que la rencontre d'Alger "va être une occasion pour les trois pays de parler d'une seule voix et dire : nous soutenons les efforts de l'Envoyé spécial de l'ONU Ghassan Salamé pour relancer le processus politique notamment la mise en oeuvre de la feuille de route visant à donner un nouvel essor au processus politique libyen". Le ministre a, en outre, relevé l'existence d'un nombre de contraintes politiques qui freinent la mise en oeuvre de la feuille de route présentée en septembre 2017 au Secrétaire général de l'ONU et adoptée par le Conseil de sécurité le 10 octobre de la même année". Le chef de la diplomatie tunisienne a mis l'accent sur la nécessité de trouver une solution aux questions d'ordre sécuritaire en Libye qui ont des conséquences directes sur la situation dans les trois pays (Algérie, Tunisie et Egypte), notre sécurité et nos économies". "Notre solidarité en tant que voisins et pays frères de la Libye aiderait les Libyens à sortir de la crise. Je pense que cette réunion est une occasion pour échanger les idées et pour se concerter sur les développements que connait la scène libyenne", a-t-il souligné, ajoutant "que les principes dont est issue l'initiative (réunion ministérielle tripartite) font le consensus de la communauté internationale et constituent l'unique guide pour parvenir à une solution à la crise libyenne et représente la base d'un règlement politique qui repose sur une solution purement libyenne, consensuelle sous l'égide des Nations-Unies et qui est basée sur le rejet de toute ingérence". Il a rappelé que le feuille de route comprend les différentes étapes "qui doivent être respectées pour parvenir à créer les conditions propices pour organiser des élections, seul moyen pouvant permettre aux Libyens de choisir qui va représenter et diriger la Libye dans la prochaine étape". La feuille de route, présentée le 20 septembre dernier et adoptée le 10 octobre dernier, comprend un plan de sortie de crise qui prévoit un amendement de l'accord politique libyen adopté en 2015, et l'organisation d'une conférence nationale en vue de rassembler les différentes parties libyennes autour d'un cadre institutionnel pour aboutir à des élections en 2018. La réunion d'Alger intervient dans le cadre des concertations entre les trois pays en vue d'un règlement politique de la crise libyenne. Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a présidé la réunion à laquelle prennent part ses homologues égyptien, Sameh Chokri, et tunisien, Khémeis Jhenaoui. Cette nouvelle réunion s'inscrit dans le cadre "des concertations continues entre les trois pays sur la situation qui prévaut dans ce pays frère et voisin". Trois réunions du même format ont eu lieu respectivement en juin 2017 à Alger, en novembre 2017 au Caire et en décembre 2017 à Tunis.