TIFARITI (territoires sahraouis libérés) - Le Front Polisario a procédé à Tifariti (territoires sahraouis libérés) à la destruction d'un important stock de mines anti-personnel sous la supervision du programme des Nations Unies anti-mines (UNMAS) et conformément à l'Appel de Genève. La cérémonie de déminage a eu lieu lundi en marge des festivités de commémoration du 45e anniversaire du déclenchement de la lutte sahraouie armée, en présence du président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, ainsi que d'une importante délégation composée d'ambassadeurs, de diplomates et de représentants d'organisations de la société civile. Le nombre de victimes sahraouies des mines antipersonnel s'élève, a-t-elle fait savoir également, à des centaines de Sahraouis, affirmant que "vingt-cinq ans après le cessez-le-feu entre le Front Polisario et le Maroc, des personnes sahraouies décèdent encore à cause des mines antipersonnel". "En 2017, nous avons enregistré 17 décès dus aux mines antipersonnel", a-t-elle déploré, estimant que le moment est venu pour que le Maroc adhère à l'appel de Genève et procèdera à la destruction de son stock de mines. Le Maroc a toujours refusé d'adhérer aux Conventions internationales d'interdiction des mines à l'instar de la convention de Genève. L'occupant marocain a miné toutes les zones fréquentées par les Sahraouis. Selon les Nations unies, une superficie de 100.000 km2 des territoires sahraouis occupés a été affectée par les mines et les munitions non explosés, faisant du Sahara occidental occupé parmi les dix pays les plus minés dans le monde. Selon les experts et les observateurs internationaux, quelque 7,5 à 9 millions de mines sont implantées le long du "mur de la honte" érigé par l'occupant marocain pour séparer les populations sahraouies.