L'accusation de l'Iran par le Maroc d'avoir facilité une livraison d'armes au Front Polisario, via le mouvement libanais Hezbollah, est "une invention totale des Marocains", a affirmé un diplomate arabe cité par Le Monde. "Il s'agit d'une invention totale des Marocains, qui sont capables de trouver le moindre prétexte pour refuser de se rendre à la table des négociations" avec le Front Polisario (Diplomate arabe) "Il s'agit d'une invention totale des Marocains, qui sont capables de trouver le moindre prétexte pour refuser de se rendre à la table des négociations" avec le Front Polisario, a souligné le diplomate arabe qui a gardé l'anonymat cité dans une analyse du journal Le Monde, parue jeudi, pour tenter d'expliquer les raisons de la rupture par le Maroc de ses relations diplomatiques avec l'Iran. Le Monde relève ainsi qu'en l'absence de preuves présentées publiquement, les observateurs et diplomates "sont contraints de rappeler le contexte qui entoure la décision marocaine pour tenter de l'expliquer", se référant à la dernière résolution du Conseil de sécurité, adoptée le 27 avril, qui contraint notamment le Maroc et le Front Polisario à s'engager dans des pourparlers directs sous l'égide de l'ancien président allemand Horst Köhler, nouvel envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental. C'est dans ce contexte, estime le journal, que le Maroc "charge son adversaire, le Front Polisario, tout en se rapprochant des Etats-Unis, en pleine confrontation avec l'Iran", notant que la rupture des relations maroco-iraniennes "permet aussi d'envoyer un signal positif en direction de l'Arabie saoudite, l'un des grands financiers du royaume, en conflit avec l'Iran, qu'elle accuse d'avoir des visées hégémoniques dans la région".