Dans les centres de l'enfance assistée et les foyers des personnes âgées à Alger, une ambiance ramadhane règne grâce aux efforts des leurs responsables mais l'absence de la chaleur familiale gâche, plus au moins, le plaisir des résidents à goûter pleinement aux joies de ce mois sacré. Que ce soit au centre des personnes âgées et centre d'assistance sociale de Dely Brahim ou au centre de l'enfance assistée et centre de rééducation d'El Biar, les pensionnaires profitent, à l'instar de toutes les familles algériennes, des effluves et de l'ambiance du Ramadhan, avec notamment à l'heure de l'Iftar, des tables " riches et conviviales" auxquelles il manque l'essentiel: la chaleur familiale. Au Centre des personnes âgées de Dely Ibrahim, les résidentes partagent leurs quotidiens entre les pavillons et leurs chambres où chacune tente d'apporter son empreinte comme pour immortaliser un passé, celui d'avoir été mère, femme ayant élevé un enfant, voire plus, ou soeur et même fille. Un passé évoqué par elles avec beaucoup de nostalgie et de tristesse. Le centre de Dely Ibrahimcette, qui reçoit des personnes âgées d'Alger et de plusieurs autres wilayas, £uvre à assurer à ces résidentes l'ambiance spécifique au mois de Ramadhan grâce aux aides et des bienfaiteurs et surtout leurs visites qui sont une bouffée d'oxygène pour ces femmes seules, a indiqué à l"APS sa directrice, Mme Chafika Sayi en marge d'une visite des membres de la commission des Affaires sociales à l'Assemblée populaire de la wilaya d'Alger. Cependant, a-t-elle a ajouté, "l'effort +les plus important+ sur lequel focalise l'équipe en place porte sur la réintégration des ces personnes dans la cellule familiale", faisant état de 7 cas durant les quatre dernier mois. La même ambiance règne également au Centre d'assistance sociale de Dely Brahim même si ce dernier est réservé à l'acceuil d'urgence des personnes sans abris avant leur transfert vers leurs wilayas d'origine après l'étude de leur situation sociale. Selon le directeur du bureau de solidarité sociale à la wilaya d'Alger, Laichi Mohammed, "les personnes accueillies par ce Centre, pour une courte durée de trois jours maximum, bénéficient d'une procédure à même de les aider à surmonter les conditions difficiles qui ont fait qu'elles se soient retrouvées dans la rue". Il a fait savoir que les budgets existent pour la prise en charge de cette catégorie, y compris psychologique et médicale, avant leur transfert vers les wilayas d'origine", ajoutant que "le problème c'est que souvent ces personnes reviennent vers Alger en dépit de leur prise en charge dans des centres spécialisés". Il a indiqué, dans ce sens, que 25 cas transférés ont été retrouvés 24h après à Alger par les agents du Centre et les équipes mobiles en charge de rondes dans la capitale pour aider les personnes en détresse. M.Laichi a affirmé, en outre, que tous les efforts sont axés sur la réunion des conditions à même de permettre à ces personnes de bénéficier du droit à l'alimentation et à l'hébergement, notamment pour les femmes et les mères célibataires plus précisément. S'agissant du centre de l'enfance assistée d'El Biar, sa directrice Mme Karadja Fatma Zohra a affirmé que cet établissement connait "une saturation" et "forte pression", notamment depuis qu'il accueille les catégories d'âges des plus de 6 ans, faisant état de pensionnaires âgés même de 25 et dont la plus part sont des personnes aux besoins spécifiques ou souffrant de troubles mentaux. La saturation des centres de Mohammedia et de Ain Taya a amené le centre d'El Biar à ouvrir ses portes à d'autres catégories que l'enfance assistée, a-t-elle précisé. Abordant les problèmes auxquels est confronté le centre, Mme Karadja a cité le manque de la ressource humaine qui entrave la bonne prise en charge des résidants, soulignant qu'il compte actuellement 74 cas assistés, alors que sa capacité peut atteindre 100 enfants de moins de 6 ans s'il était aménagé à cet effet uniquement. Par ailleurs, la vice-présidente de l'APW d'Alger chargée des affaires sociales, Mme Djabali Farida, a indiqué que l'organisation de cette visite sur terrain intervient dans le cadre du suivi de la situation des résidants de plus près, ajoutant que les recommandations seront transmises à l'APW sur la base des observations faites lors de cette visite.