La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, a effectué, au premier jour de l'Aïd, une visite au centre pour personnes âgées de Dely Brahim et au centre de rééducation pour mineurs d'El Biar. Dans le premier, une centaine de personnes, dont plus de la moitié sont des grabataires, y sont hébergées. Dans la seconde structure, des enfants en danger moral ou ayant commis quelques larcins sont pris en charge. Ils sont pour la plupart, issus de couples séparés, des orphelins, des handicapés. La ministre a voulu, par ce geste symbolique, conforter les pensionnaires de ces structures spécialisées, relevant de son secteur, partager des moments de joie avec eux. Elle a, à ce propos, assisté à un réception, offert des cadeaux dans une atmosphère de gaîté. Elle a rappelé, à l'occasion, tout l'intérêt que portent les pouvoirs publics à cette frange de la société, notamment en ces moments de fête où le besoin d'être entouré de sa famille est ressenti par ces personnes sans attache. Elle a, par ailleurs, indiqué que « la politique de solidarité nationale repose sur l'aide aux catégories démunies et vulnérables ». Elle a aussi évoqué l'importance accordée aux mécanismes d'accompagnement et de réinsertion sociale de ces catégories et aux moyens matériels et humains mobilisés pour leur prise en charge psychologique et sociale de leurs besoins. Outre l'importance de cette virée appréciée en ce jour symbolique, Mme Meslem a annoncé des mesures de nature à soulager cette frange vulnérable. Ainsi, des « petits quotas de logements sociaux seront affectés au profit de l'enfance assistée en âge de mariage ». Elle a précisé avoir adressé, dans ce sens, aux walis des correspondances. D'autres mesures sont également prévues dans le cadre de la politique de solidarité, notamment celles relatives à l'insertion professionnelle. L'enfance assistée et en difficulté aura la possibilité d'accès aux programmes de la formation professionnelle et à l'emploi. Dans le plan d'action portant notamment sur les dispositifs de coordination entre le ministère de la Solidarité nationale et d'autres secteurs qui sera rendu public prochainement, certains seront détaillés et précisés. Un plan d'action spécial de solidarité nationale sera destiné aux wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux. Lancé avant la fin de l'année, il révèle le souci d'impliquer tous les secteurs car la solidarité dans la nouvelle vision ne doit pas se limiter aux aides octroyées généreusement par les DAS et les bienfaiteurs. L'accès à l'emploi et aux services sociaux est la voie royale pour améliorer la situation des personnes vulnérables. Mme Meslem a, en outre, annoncé que des instructions ont été données pour faire bénéficier l'enfance assistée dans les centres spécialisés relevant du secteur de la prise en charge même après 18 ans, en particulier les filles. Au-delà de 18 ans, âge de la majorité, ces enfants ne peuvent plus être pris en charge dans ces structures et la plupart n'étant pas insérés dans le monde professionnel retombent dans la délinquance ou se retrouvent fragilisés. La ministre a souligné que la politique de solidarité nationale vise la réinsertion des personnes âgées prises en charge dans les centres spécialisés dans leur milieu familial en assurant des mécanismes d'accompagnement à ces familles. Concernant les pensions accordées par l'Etat aux catégories démunies, elle a soutenu qu'il ne s'agit pas de « salaire » mais d'une « aide » en plus des mesures de prise en charge, notamment la gratuité du transport et la couverture sociale dont la pension forfaitaire de solidarité et la pension pour handicapés. Celle-ci d'un montant de 4.000 DA a été revue à la hausse pour atteindre 8.000 DA.