Des quantités "importantes" de pluie ont été enregistrées au nord du pays durant la période allant de mars à mai, avec des volumes qui ont parfois triplé par rapport à la normale, a indiqué le directeur du Centre climatologique national (CCN), Salah Sahabi Abed. "Des quantités importantes de précipitations ont été enregistrées au nord du pays durant la période de la saison printanière (mars-avril-mai). Quelques wilayas ont vu leurs quantités parfois triplées par rapport à leurs normales climatiques (1981-2010) sans toutefois dépasser leurs records observés durant les 30 dernières années (1988-2017)", a précisé M. Sahabi à l'APS. Ainsi, les wilayas de Bejaia, Mascara et Tiaret ont enregistré des quantités "dépassant leurs records mensuels absolus pour le mois de mars sur cette même période", a-t-il relevé, s'appuyant sur une étude menée par l'ONM sur la situation pluviométrique de cette période. Pour avril, "des précipitations importantes se sont poursuivies où l'on a relevé dans certaines wilayas des quantités équivalentes au triple de leurs normales calculées sur la période 1981-2010, voire dépassant parfois le record enregistré depuis 1988 à ce jour", note la même source. Mois de mai exceptionnellement pluvieux Il a été relevé 192 mm à Médéa, alors que le maximum du mois durant les 30 dernières années était de 170 mm observé en avril 2007. De même, qu'à Tiaret, le record précédent de 130 mm observé en 1997 a été cette année dépassé de 5 mm. D'autres stations "ont vu également leurs records battus" à l'instar de Ksar Chellala (Tiaret) avec 107 mm (62 mm en 1997) et Ténès (Chlef) 120 mm alors qu'il était de 113 mm en avril 1997. Le même mois a connu des quantités importantes de précipitations dépassant le double de la normale du mois, à l'instar d'Alger avec 104 mm, Chlef 107 mm, Bouira 105 mm, Ghazaouet 102 mm, Miliana 162 mm et El Bayadh 83 mm sans toutefois dépasser leurs records du mois. A noter que dans certaines villes, les quantités de pluie de ce mois ont dépassé celles du cumul des deux mois de janvier et février 2018, comme pour Tiaret, Ténès, Chlef, Médéa, Maghnia, Ghazaouet, El-Bayadh, Djelfa et même Ain Sefra et Bechar. En ce qui concerne le mois de mai, "la tendance globale s'est maintenue". A ce propos, "beaucoup de villes ont enregistré des quantités de précipitations proches de leurs normales ou bien la dépassant largement à l'instar de Jijel avec 108 mm, Oum El-Bouaghi avec 103 mm, Souk Ahras 97mm et Miliana 77 mm". La pluviosité en ce mois a également touché beaucoup de wilayas des Hauts plateaux et le nord du Sahara, indique le document citant l'exemple de Djelfa avec 54 mm, Biskra avec 49 mm, Saida avec 55 mm ainsi que Boussaâda avec 43 mm et enfin Bechar avec 22 mm. Certaines wilayas ont enregistré des quantités en mai dépassant celles de janvier ou février 2018 à l'exemple d'Oum El Bouaghi, Saida, Sétif, Tébessa, Guelma et Djelfa. Il est à rappeler que cette étude "consiste à comparer les quantités mensuelles relevées durant les mois de mars, avril et mai 2018 au niveau des stations météorologiques appartenant au réseau d'observation de l'ONM avec les normales climatologiques tel que recommandé par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) couvrant la période 1981-2010 et par rapport aux records mensuels absolus enregistrés dans ces stations et ce, sur la période des 30 dernières années 1988-2017", a expliqué M. Sahabi.