Des nouvelles mesures d'encadrement des exportations agricoles seront mises en place prochainement afin d'éviter le refus des produits algériens à l'étranger, a annoncé mardi à Alger le ministre du Commerce, Saïd Djellab. "On va aller vers une procédure d'encadrement de l'exportateur, il y aura un couloir annexe où il peut s'informer sur les documents et les contrôles nécessaires, afin d'avoir des produits sains et exportables et sauvegarder l'image de l'Algérie", a déclaré M. Djellab lors d'une conférence de presse à l'issue du 4ème atelier de consultation des acteurs de la Stratégie nationale des exportations. Le potentiel des exportations agricoles en Algérie, poursuit-il, est "très important", grâce aux gros investissements réalisés ces dernières années, mais "suite aux inexactitudes relevées après le refus de certains produits algériens à l'étranger, l'exportateur doit être encadré et accompagné". Cette stratégie qui permet à l'Algérie de se doter d'une vision à long terme, se base sur quatre (4) secteurs pilotes : l'industrie automobile, l'industrie pharmaceutique, les produits agricoles et agro-alimentaires ainsi que les nouvelles technologies d'information et de communication. Elle prendra en charge l'organisation des exportations dans tous ses aspects économiques, juridiques, fiscales, douanières, logistiques. Le ministre a affirmé, dans ce cadre, que plusieurs problèmes posés par les opérateurs économiques, seront réglés notamment ceux en relation avec la sortie de devises pour le financement des opérations liées à l'exportation. Sur une question relative aux prix des véhicules assemblés localement, M. Djellab a affirmé que l'enquête menée par son département ministériel sur la structure des coûts de la production était en cours de finalisation, tout en soulignant la collaboration des différents opérateurs dans ce domaine avec les enquêteurs. A propos de l'institution d'un droit additionnel provisoire de sauvegarde applicable aux opérations d'importation de marchandises finies destinées à la consommation, à un taux variant de 30 à 200%, le ministre a indiqué que des consultations avec les opérateurs par filière, sur les modalités d'application de cet instrument, seront lancées, après la promulgation de la Loi de finances complémentaire (LFC 2018).