Réussir le challenge de l'exportation et de la promotion du commerce extérieur La démarche est appuyée par une nouvelle orientation qui sélectionnera des fonctions prioritaires. Le ministère du Commerce en collaboration avec le centre de commerce international (CCI)-Genève, a organisé hier la 4e Consultation nationale autour du projet d'élaboration d'une stratégie nationale à l'export (SNI), au siège de l'Agence Algex. Les travaux de cette Consultation nationale vont se donner comme tâche prioritaire, l'élaboration finale et le peaufinage d'une stratégie qui englobera tous les secteurs et les acteurs qui ont un rapport direct ou indirect avec la filière de l'exportation et la promotion du commerce extérieur. Donc, elle corrobore tout le processus entamé depuis les premières consultations nationales enclenchées en octobre 2017. La 4e Consultation sera sanctionnée par «l'établissement d'un diagnostic approfondi des problématiques sous-tendues par le défi de l'émergence d'exportation hors hydrocarbures massives, diversifiées, compétitives et à haute valeur ajoutée», a précisé le coordinateur national du projet de la stratégie nationale à l'export (SNE), Aissa Zeghmati. La rencontre portera aussi sur l'urgence de prendre en considération «les analyses auxquelles ont procédé les panelistes et les acteurs de la filière de l'exportation lors des premières consultations qui ont conduit à trancher la vision et les grands choix stratégiques de la future SNE», nous a déclaré le secrétaire général d'Algex, Hocine Boubtina, en marge de la cérémonie d'ouverture de cette 4e consultation. Selon la directrice de l'analyse des produits au niveau d'Algex, Ghania Ouchait, la consultation «se chargera de déterminer les priorités à entreprendre pour asseoir une vraie stratégie qui boostera le commerce extérieur et qui donnera un sens concret à l'exportation. Ça sera une occasion pour réaffirmer les choix adoptés lors des échanges et des réflexions qui ont caractérisé les consultations précédentes», et d'ajouter que «la SNE va être portée sur des secteurs pilotes de par leur présence sur le marché et aussi leur potentiel et leur intérêt. Ce sont; l'agroalimentaire, les produits pharmaceutiques, les composants automobiles et électroniques ainsi que les nouvelles technologies de l'information et de la communication (Ntic)», nous a déclaré, la directrice de l'analyse des produits, Ghania Ouchait. Ce souci de booster le commerce extérieur et promouvoir la filière de l'exportation s'est fait sentir avec acuité après la chute drastique des prix du pétrole. L'agriculture à travers la filière de l'agroalimentaire est considérée comme un instrument idoine et efficace pour faire face à cette situation et de trouver d'autres ressources susceptibles de parer aux dysfonctionnements engendrés par les fluctuations que connaît le marché mondial des hydrocarbures et la dépendance de l'économie nationale à la rente pétrolière. Dans le même sillage, le ministre du Commerce, Saïd Djellab a installé dernièrement un groupe de travail dans la même lancée qui tient compte de l'urgence de mettre en place un mécanisme qui se chargera de la promotion des produits agricoles en développant toute une chaîne en mesure d'être compétitive en matière d'exportation. Dans ce sens, Saïd Djellab à souligné que «l'installation de ce groupe de travail s'inscrit dans le cadre de la concrétisation des instructions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aux participants aux Assises nationales de l'agriculture, appelant les autorités concernées à accorder une grande importance au secteur et aux produits agricoles», et d'ajouter que «la nécessité de mettre en oeuvre les instructions et les recommandations qui s'inscrivent dans le cadre de la Stratégie nationale des exportations 2019-2023, adoptée par le ministère dans le cadre d'un plan d'action national pour accompagner les exportateurs dans les filières agricoles et lever les obstacles entravant la relance et le développement des exportations hors hydrocarbures», a assuré le ministre du Commerce, Saïd Djellab. La notion de l'exportation a été disséquée par les spécialistes de la promotion du commerce extérieur au niveau d'Algex. La démarche est appuyée par «une nouvelle orientation qui sélectionnera des fonctions prioritaires en raison de leur caractère transversal et de leur portée déterminante dans la libération des potentiels nationaux à l'export. Ce sont, la qualité, les échanges et la logistique, les financements à l'export, ainsi que l'information et la promotion des exportations», a indiqué le coordinateur national du projet de la stratégie nationale à l'export, Aïssa Zeghmati. L'assainissement du climat des affaires et l'assouplissement qui a trait à l'aspect administratif et le montage financier ont été soulevés avec intérêt lors des travaux de la 4e consultation nationale autour du projet d'élaboration d'une stratégie nationale à l'export. Dans ce sens, la question du financement à l'export est vue comme l'une des entraves, voire un casse-tête pour les acteurs de la filière de l'exportation. Le change destiné au processus de l'exportation des produits est délimité à 20%, contrairement aux importateurs qui n'ont pas ce seuil délimitant l'éventail du change. De ce point de vue, les banques doivent «assouplir les procédures et aussi réviser en coordination avec l'ensemble des acteurs et des institutions dans l'objectif de permettre à la stratégie nouvelle destinée à promouvoir l'exportation d'apporter une valeur ajoutée et booster le commerce extérieur», a asséné le coordinateur national du projet SNE, Aïssa Zeghmati. La 4e consultation sera l'espace aussi pour sensibiliser les acteurs et les opérateurs dans la perspective de «regrouper les protagonistes, à savoir les producteurs, les promoteurs et les experts de ce domaine dans un consortium pour coordonner et faire dans la pédagogie relative à cette filière complexe et multisectorielle», a attesté la directrice de l'analyse des produits, Ghania Ouchait. La stratégie que vise à entreprendre le ministère du Commerce et qui s'étalera de 2019 à 2023, sera orientée vers le développement en synergie avec tous les secteurs concernés par la promotion de l'exportation. Ce qui implique que cette stratégie s'exprime comme un plan d'action intersectoriel dans l'objectif «de consolider les orientations stratégiques et opérationnelles respectives aux quatre secteurs et aux quatre fonctions d'appui ainsi que le développement du plan d'action pour chacun de ces quatre secteurs et chacune de ces quatre fonctions», a souligné Aissa Zeghmati. La stratégie nationale à l'export n'est pas une sinécure, voire une démarche simple, c'est une vision complète et exhaustive où tous les secteurs et institutions doivent s'impliquer mordicus. Le ministère des Transports, de l'Agriculture, du Commerce et autres segments de l'économie nationale figurent parmi les secteurs en question, pour réussir le challenge de l'exportation et de la promotion du commerce extérieur.