Le 31e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement dont les travaux débuteront dimanche dans la capitale mauritanienne, Nouakchott, se tient dans un contexte marqué par la volonté et la détermination de l'Organisation panafricaine d'aller vers des réformes profondes pour régler les conflits par des solutions pacifiques. Le sommet qui se tient pour la première fois à Nouakchott enregistrera la présence d'une quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement, dont le Premier ministre Ahmed Ouyahia qui représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le grand chantier de l'Union africaine, lancé par le président en exercice de l'Organisation, Paul Kagame, consiste à faire aboutir les réformes entamées, notamment le renforcement de l'intégration économique en Afrique et la mise en oeuvre de la zone de libre échange continentale (ZLEC). =La question du Sahara occidental sera traitée comme un point à part et séparé= La question du Sahara occidental sera inscrite, pour la première fois, comme un "point à part et séparé" des autres questions à l'ordre du jour de ce sommet. Il s'agit d'un tournant important pour cette question car c'est la première fois qu'elle est inscrite ainsi et ne sera pas traitée dans le cadre "général et global des conflits". En Algérie, la constitutionnalisation de la lutte contre la corruption a été concrétisée par la mise en place de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLCC), ce qui lui permet de figurer parmi les pays pionniers en Afrique en matière de lutte contre ce fléau qui a tendance à se généraliser à travers le continent et de par le monde. Elle a déjà institué en 2016 un Organe national de prévention et de lutte contre la corruption, conformément à la Constitution révisée et adoptée en février de la même année. =Situation au Sahel, terrorisme et extrémisme violent= La paix et la sécurité sont à l'agenda de la réunion des dirigeants africains, qui examineront les moyens pour faire face en particulier à la radicalisation et l'extrémisme violent considérés comme les principaux facteurs derrière la menace terroriste. Le président de la commission de l'UA n'a pas cessé d'affirmer que les problèmes de l'Afrique doivent être résolus par les Africains eux-mêmes. Le règlement des situations de crise et de conflit au Sahel, en Libye, au Soudan du Sud et au Mali notamment qui font face au terrorisme et à ses différentes connexions, relève de la seule responsabilité des Africains. Il sera ainsi question des mécanismes pour se prémunir contre le terrorisme, initiés de concert par les pays africains, à leur tête l'Algérie qui avait appelé, à maintes reprises, à lutter contre ce fléau en adoptant une approche globale qui allie développement économique et déradicalisation, tout en réitérant son opposition au paiement de rançons aux groupes terroristes afin d'assécher leurs sources de financement.