Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, s'est félicité de l'excellence des relations unissant l'Algérie et la Chine, assurant que le 60e anniversaire de l'établissement de ces relations sera une aubaine pour réitérer l'attachement constant des deux pays à aller de l'avant vers la consolidation du partenariat stratégique global entretenu depuis 2014. S'exprimant lors d'une interview accordée à l'Agence Chine Nouvelle (Xinhua) samedi à l'occasion de la célébration du 60e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques algéro-chinoises, M. Messahel a affirmé que cet anniversaire portait des "significations nobles et profondes reflétant la solidité des liens entre les deux pays et peuples amis et qui n'ont vu à travers leur histoire que distinction et excellence". Le chef de la diplomatie algérienne a estimé, à ce propos, que cet anniversaire était une "aubaine pour réitérer l'attachement des deux pays aux mêmes principes et la concordance de leurs vues vis à vis des questions internationales et régionales d'intérêt commun, ainsi que leur souci constant à aller de l'avant vers la consolidation du partenariat stratégique global qu'ils entretiennent depuis 2014". Le ministre des Affaires étrangères a longuement abordé les bases des relations algéro-chinoises ainsi que leurs objectifs et les acquis réalisés au profit des deux parties, saluant, dans ce sens, l'établissement du partenariat stratégique auquel sont parvenues les deux parties et qui s'est traduit par une croissance soutenue de la coopération entre les deux pays dans plusieurs domaines. M. Messahel a également salué la croissance accélérée qui a marqué les relations algéro-chinoises au cours des dernières années, une croissance qui s'est traduite par la préservation de la Chine de la première place au rang des partenaires commerciaux de l'Algérie, avec une moyenne annuelle qui a dépassé 8 milliards USD. Il a qualifié, par ailleurs, l'initiative de la "ceinture et la route" de projet stratégique intégré ayant pour but le renforcement de la coopération entre les Etats au service de leurs objectifs de développement et leur intérêts communs, à travers notamment la multiplication des investissements, relevant que l'Algérie était un "acteur incontournable dans la relance de la coopération sino-arabe", et ce, au regard de ses relations distinguées avec la Chine et son rôle pivot dans le monde arabe. L'Algérie et la Chine ont signé en octobre 2016 une convention cadre en matière de renforcement des capacités de production visant la restructuration des relations économiques bilatérales "basées non seulement sur l'échange commerciale mais également la signature de contrats de réalisations publiques et l'orientation vers la dynamique d'investissement et de coproduction à travers la mise en place d'un cadre d'application et une base de partenariat industriel et économique entre les deux pays". L'accord couvre les domaines suivants : les industries manufacturières, l'exploitation des ressources et énergies (gaz et pétrole), les industries mécaniques, l'industrie ferroviaire, la sidérurgie, les infrastructures, l'industrie pétrochimique, les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique, la transformation des minéraux, la construction, l'électroménager et la coopération technique. De nouveaux horizons seront ouverts à cette coopération, et ce, en établissant de "solides" partenariats avec des firmes chinoises activant dans l'industrialisation permettant à l'Algérie de diversifier son économie et d'être une destination privilégiée des investisseurs chinois.