Le gouvernement yéménite a conditionné son retour à la table des négociations avec les rebelles Houthis à la libération de tous les prisonniers détenus par les insurgés, lors d'une rencontre dimanche à Ryadh avec l'émissaire de l'ONU pour le Yémen. "Il est nécessaire (pour les insurgés) de montrer de la bonne volonté avant le début des prochaines discussions, et cela à travers la libération de tous les détenus dans (leurs) prisons", a affirmé le Premier ministre yéménite Ahmed ben Dagher à Martin Griffiths, selon l'agence de presse yéménite Saba. Les Emirats arabes unis, un des piliers de la coalition militaire sous commandement saoudien, ont annoncé début juillet une pause dans ces opérations pour donner une chance à la médiation en cours de M. Griffiths. Dimanche, le ministre d'Etat aux Affaires étrangères émirati, Anwar Gargash, a écrit sur Twitter "espérer que l'effort politique de l'envoyé onusien (...) soit fructueux", menaçant de "libérer (militairement) Hodeida" dans le cas contraire. Selon Saba, M. ben Dagher a affirmé à M. Griffiths que les prochains pourparlers de paix devaient conduire au retrait "total (des rebelles) de la capitale Sanaa et des villes (qu'ils contrôlent), à l'abandon de (leurs) armes et au retour du pouvoir légitime". Le gouvernement reconnu par la communauté internationale a fait d'Aden (sud) la capitale provisoire du pays et une partie de ses membres vit en exil à Ryadh, lieu de résidence du président Hadi.