La crise que connait la ville d'Al-Hoceïma dans la région du Rif marocain et le mouvement de contestation pour son désenclavement continuent toujours d'alimenter les médias au Maroc marqué par des inégalités sociales et territoriales, sur fond de chômage élevé parmi les jeunes. Au lendemain d'un discours prononcé par le roi Mohammed VI, dans la ville d'Al Hoceïma, à l'occasion de la fête du trône, l'ambigüité règne toujours sur l'avenir de la ville au plan social, qui continue de la secouer ainsi que d'autres villes marocaines à travers un large mouvement de protestation. Le 8 juillet, une marche de la même envergure avait été organisée à Casablanca par le comité de défense et de soutien du mouvement Hirak et d'autres forces politiques marocaines, mobilisant des milliers de citoyens marocains indignés par le procès Hirak. Selon des chercheurs, le Maroc vit une situation politique et sociale "des plus instables", et il peine à améliorer les conditions socio-économiques des Marocains. Brahim Oumansour, consultant, analyste en géopolitique et sécurité internationale estime que le gouvernement marocain "semble avoir du mal à trouver des solutions durables pour redresser la situation du royaume" face aux revendications populaires, qui pointent du doigt "les carences de l'Etat marocain dans la gestion politique, sociale et économique dans la région du Rif".