Les résultats préliminaires des analyses effectuées suite au cas d'intoxications enregistrés depuis samedi dans la localité de Bougara (Blida), confirment "la potabilité" de l'eau du robinet, a indiqué mercredi à l'APS le directeur général de l'ADE, Smaili Amirouche, en évoquant d'autres pistes à explorer pour détecter l'origine de ces intoxications. Le premier responsable de l'Algérienne des Eaux (ADE) n'écarte pas l'hypothèse de la consommation des fruits et légumes qui pourraient être "irrigués avec des eaux usées", ni celle de la "contaminations" des puits et des forages appartenant aux particuliers. "D'autant plus que parmi les victimes reçues au niveau des structures hospitalières de cette localité, certaines ne consomment pas l'eau du robinet", a-t-il argué. "La potabilité de l'eau du robinet a déjà été confirmée par trois analyses réalisées, séparément, par trois laboratoires différents: celui du ministère de la Santé, de l'ADE de Blida ainsi que le laboratoire centrale de l'ADE", a-t-il déclaré, en précisant que les résultats confrontés de ces analyses convergent tous sur l'absence de bactéries dans l'eau du robinet. Il a souligné, toutefois, qu'il y a une autre analyse de 24 heures, qui devrait être annoncée dans les prochaines heures par le laboratoire centrale du ministère de la santé et le laboratoire central de l'ADE. Pour ce responsable, toutes les hypothèses sont plausibles et le fait de focaliser uniquement sur la contamination de l'eau du robinet risque de détourner l'attention sur les vrais sources du problème. Il a rappelé dans ce contexte l'intoxication qui s'est produite l'été dernier à Ain Defla où l'on avait soupçonné l'eau du robinet mais après l'enquête, il s'est avérée qu'elle provenait du pâtissier du quartier. Dans ce sens, le premier responsable de l'ADE a fait savoir que son agence et le ministère de la Santé n'écartent aucune hypothèse. "D'ailleurs, le laboratoire du ministère de la Santé a procédé depuis mardi au prélèvement d'échantillon d'eau sur les forages et les puits des particuliers pour s'assurer de sa qualité", a-t-il fait savoir. Il a affirmé d'autres part , que s'il y avait réellement une contamination de l'eau potable, l'ADE procèdera systématiquement à la coupure d'eau le temps de nettoyer et de désinfecter le système alimentation avant de le remettre en marche. "Dès qu'on suspecte une mauvaise qualité de l'eau, on coupe systématiquement l'approvisionnement, on fait le rinçage, le nettoyage des réseaux et on procède à l'analyse", a-t-il expliqué avant d'assurer que l'ADE se donne "le temps qu'il faut avant de rétablir alimentation en eau potable afin d'éviter les risques". Pour rappel, plus de 400 cas d'intoxication ont été enregistrés pendant les trois derniers jours à Bougara, cette commune située à une trentaine de kilomètres à l'est de Blida. Les citoyens contaminés accueillis au niveau des structures hospitalières présentaient ses symptômes similaires: douleurs abdominales, vomissements et diarrhées. Mais il n'a y a eu aucune hospitalisation, précise le directeur de l'ADE. A rappeler, les responsables de la wilaya de Blida ont installé une cellule de crise le jour même présidé par le wali intérimaire.