Dans son allocution de clôture de la 9e Université d'été des cadres du Front Polisario et de la RASD, le Premier ministre sahraoui a appelé à "l'arrêt immédiat du pillage des richesses du Sahara Occidental et au respect de l'arrêt de la Cour de Justice de l'Union européenne (CJUE) ayant déclaré que le Sahara Occidental et le Maroc sont deux pays distincts et séparés et que le Maroc n'a aucune souveraineté sur le Sahara Occidental". Lire aussi: Les archives témoignent que les Sahraouis étaient les maîtres de leur territoire En présence du secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbas, des vice-présidents du Conseil de la nation et de l'Assemblée populaire nationale (APN), de plusieurs ambassadeurs et de représentants de partis, d'instances et d'organisations, le PM sahraoui a indiqué que "le peuple sahraoui dispose de son droit à l'autodétermination et doit être consulté pour ce qui est du sort de ses richesses", ajoutant que "tout accord conclu entre le Royaume du Maroc et l'UE ne pourrait inclure le Sahara Occidental". "Nous condamnons vigoureusement les tentatives de certaines parties européennes visant à contourner les décisions de la CJUE, en violation du Droit européen, du Droit international et du droit humanitaire international", a-t-il poursuivi, soulignant que le Front Polisario jouissait de son droit de recourir à tous les moyens juridiques disponibles pour défendre les droits de son peuple. Dans ce cadre, il a réaffirmé "la sincère" volonté des dirigeants sahraouis pour la coopération avec les efforts pacifiques du Secrétaire général de l'ONU et de son Envoyé personnel, Horst Kohler dans le cadre du parachèvement du processus de décolonisation", tout en mettant en garde contre l'intransigeance du Maroc qui menace la paix et la stabilité dans la région. Lire aussi: Köhler envisage d'adresser prochainement des invitations au Front Polisario et au Maroc pour la reprise des négociations "Il est grand temps que le Conseil de sécurité prenne des mesures fermes afin d'amener le Maroc à se conformer à la légalité internationale" (PM sahraoui) Il a également souligné l'engagement du Front Polisario au respect des termes du cessez-le-feu et sa disponibilité à coopérer avec le SG de l'ONU pour la résolution des incidences de l'ouverture par l'occupant marocain d'un passage et la construction d'une route traversant la région de Guergarate. Mohamed El Ouali Akik a salué, à cette occasion, l'Union africaine (UA) pour ses positions de principe et son attachement à son rôle en tant que partenaire de l'ONU dans le règlement de la cause sahraouie et la décision du 31e sommet de l'UA tenu à Nouakchott sur la création d'un mécanisme africain chargé du conflit au Sahara Occidental, réitérant son entière disponibilité à engager de négociations directes de bonnes foi et sans conditions préalables entre les deux Etats membres de l'UA. A cette occasion, le PM sahraoui a mis en garde contre les dangers qui guettent la région du fait des politiques expansionnistes du régime marocain qui, au delà des entraves posées devant la solution pacifique, persiste dans l'encouragement et la propagation du crime organisé tout en plongeant la région dans le fléau de la drogue. Lire aussi: Détenus sahraouis-droits de l'Homme: nouvelle plainte devant l'Onu contre le Maroc A ce titre, Mohamed El Ouali Akik a condamné fermement les pratiques coloniales et répressives adoptées par le Maroc à l'encontre des civils sahraouis sans défense, appelant l'ONU à assurer la protection nécessaire à la population sahraouie et à lever le blocus imposé aux territoires sahraouis occupés tout en permettant l'accès aux journalistes et aux observateurs internationaux indépendants. Il a appelé, dans ce cadre, à accélérer la libération des détenus du groupe Gdeim Izik, des étudiants et de tous les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines. Le Premier ministre sahraoui a estimé, par ailleurs, que l'organisation de cette Université en Algérie témoigne de la profondeur et la solidité des relations qui lient les deux peuples et les deux états traduisant le soutien et l'accompagnement de l'Algérie à une politique adoptée par le Front Polisario depuis les premières années ayant pour but de former ses cadres.