L'Assemblée générale des Nations Unies s'est inclinée vendredi devant la mémoire de l'ancien secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, en présence de ses successeurs, Ban Ki-moon et Antonio Guterres, selon un communiqué publié par l'ONU. C'est sur un fond musical de flûte, tam-tam et chants traditionnels du Ghana que les 193 Etats membres de l'ONU ont commencé leur cérémonie d'hommage à Kofi Annan au siège de l'Organisation à New York, trois jours avant d'entamer leur débat général annuel. La présidente de l'Assemblée générale, Maria Fernanda Espinosa, a estimé particulièrement juste que l'hommage rendu au septième secrétaire général décédé le 18 août coïncide avec la Journée internationale de la paix, une cause défendue inlassablement par Kofi Annan, récipiendaire du prix Nobel en 2001. Les Nations Unies et Kofi Annan étaient inséparables, a confirmé son successeur et actuel secrétaire général, Antonio Guterres, qui a salué "un homme exceptionnellement chaleureux, accessible et populaire, mais surtout fervent défenseur des valeurs de la Charte des Nations Unies". Un homme "charmant, sage et gentil mais qui savait aussi sermonner de manière magistralement subtile", a dit M. Guterres. Ses efforts pour articuler les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ont mobilisé le monde autour de l'élimination de la pauvreté et ouvert la voie au Programme de développement durable à l'horizon 2030, "une feuille de route ambitieuse pour un monde meilleur", a-t-il ajouté. La "voix morale" de Kofi Annan, a estimé M. Guterres, a conduit le monde vers une "compréhension révolutionnaire de la nécessité de défendre notre humanité commune". Pour Kofi Annan, les Nations Unies étaient "le meilleur espoir de l'humanité", a conclu M. Guterres.