Le Rapporteur de la Commission du Commerce international du Parlement européen (INTA), l'eurodéputée française, me Patricia Lalonde, a relevé la difficulté d'émettre un avis sur l'"application des préférences commerciales UE-Maroc aux produits venant du territoire du Sahara occidental, principalement des produits agricoles (tomates et melons) et de la pêche". Mme Lalonde a expliqué la difficulté par l'existence de "différentes opinions" concernant l'opportunité d'un accord commercial à propos des produits du Sahara occidental, comme mentionné dans les conclusions de son rapport daté du 18 septembre 2018, qui fait suite à sa mission au Sahara occidental occupé, effectuée à la tête d'une délégation parlementaire, les 3 et 4 du même mois. Précisant que la mission a été effectuée dans le contexte des "préparations de la recommandation d'approbation du Parlement (PE)" concernant la proposition d'accord visant à étendre les dites préférences, l'eurodéputée a fait savoir que des associations et organisations (dans les territoires sahraouis occupés), ont dénoncé le pillage des ressources naturelles", au moment où d'autres intervenants ont affirmé que les Sahraouis ne trouvent pas de travail dans la région et que les autorités locales auraient détruit une partie du patrimoine régional. Par ailleurs, dans un projet d'avis du 6 septembre 2018 de la Commission de l'agriculture et du développement rural (AGRI) à l'intention de la (INTA), sur le projet d'accord UE-Maroc, visant à étendre les préférences tarifaires aux produits originaires du Sahara Occidental, l'eurodéputé français Michel Dantin (Gropue du Parti Populaire européen -PPE-), en sa qualité de Rapporteur, a exprimé, entre autres, son inquiétude sur l'incapacité de la Commission à fournir des données fiables sur les importations sous préférences de produits provenant du Sahara occidental qui ont pu avoir lieu depuis l'arrêt du 21 décembre 2016. M. Dantin a aussi exprimé des doutes sur la pertinence douanière et commerciale de "la distinction opérée par le nouvel accord entre produits originaires du Sahara et produits originaires du Maroc", ce qui s'inscrit en faux avec les déclarations répétées du Commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.