Un double appel a été introduit par le parquet d'Oran et les deux accusés, à savoir le meurtrier et son complice, condamnés le 19 septembre dernier à la peine capitale à l'issue du procès du meurtre et de l'attentat à la pudeur commis contre la petite Selsabil, a-t-on appris lundi auprès du parquet. Le tribunal criminel de première instance d'Oran avait prononcé la peine capitale à l'encontre de K.A (18 ans), reconnu coupable d'attentat à la pudeur, suivi du meurtre de la petite Z. Selsabil, âgée de 8 ans, commis le 18 août dernier, ainsi qu'à l'encontre de son complice, C.M. Le représentant du ministère public avait, dans son réquisitoire, requis la peine capitale contre l'assassin présumé de la petite Selsabil, qui n'est autre que le voisin de la victime. Ce dernier a été inculpé de meurtre avec préméditation et attentat à la pudeur sur mineure de moins de 16 ans et, lors de son arrestation, a reconnu les faits retenus contre lui, de même lors de son procès. La peine capitale a été également requise contre le second mis en cause, C.M, âgé de 31 ans, accusé de complicité de meurtre. En effet, K.A est passé aux aveux lors de l'enquête, reconnaissant avoir attiré chez lui la petite Selsabil durant la matinée du samedi 18 août dernier alors qu'elle se dirigeait vers l'un des magasins du quartier et avoir abusé d'elle, avant de l'étrangler. À la barre, K.A a déclaré qu'il ne voulait pas tuer la fillette qui s'était débattue et l'avait menacé d'en parler à ses parents. Il l'a alors étranglée, puis a essayé de la ranimer, mais la petite fille était déjà morte. Le prévenu a ajouté qu'il se trouvait, à ce moment là, sous l'effet de psychotropes et que son complice, C.M, l'a aidé à transporter le corps de la victime à bord de son véhicule utilitaire, emballé dans un sac en plastique, pour la déposer dans une décharge, à quelques centaines de mètres du lieu du crime, à Haï Chouhada, non loin de Haï El Yasmine 2 où réside la fillette. C.M a, pour sa part, nié les faits retenus contre lui durant l'enquête et lors de l'audience, indiquant qu'il était victime d'un complot mais s'est empêtré dans ses contradictions. Un témoin capital dans cette affaire, un gérant de café mitoyen au lieu du crime, a déclaré avoir aperçu le véhicule de C.M devant le lieu du crime et a même vu le prévenu déposer un grand sac en plastique à l'arrière du véhicule utilitaire. Les avocats des deux complices, commis d'office, avaient essayé de trouver quelques circonstances atténuantes, sans résultat, K.A et son complice C.M ont été condamnés à mort. La date du procès en appel n'a pas encore été déterminée.