Près de 30.000 animaux de différentes espèces ont été récupérés par la Direction générale des forêts (DGF) entre 2015 et 2018 dans le cadre de la lutte contre le braconnage, a indiqué jeudi à Alger le directeur de la protection de la faune et de la flore auprès de la DGF, Abdelkader Belkhira. Intervenant à l'occasion de la Journée d'étude sur les activités des centres cynégétiques et des réserves de chasses, M. Belkhira a cité l'exemple des chardonnerets dont 24.218 ont été récupérés depuis 2015. Concernant la lutte contre l'extinction des espèces menacées, la stratégie nationale de conservation de la faune sauvage en Algérie a été concrétisée par des entités territoriales d'intervention à travers 4 réserves de chasse, 8 parcs nationaux, 3 centres cynégétiques et 48 conservations de forêts. Autre type de coopération internationale menée par la DGF est le programme de réintroduction de l'outarde Houbara en coopération avec les Emirats arabes unis. Dans ce cadre, 5.000 outardes ont été introduites dans la wilaya d'El Bayadh. A noter que l'Algérie compte 23 espèces menacées d'extinction. Il s'agit essentiellement de sept (7) espèces d'oiseaux menacés d'extinction et de 125 espèces d'oiseaux protégées sur un ensemble de 378 espèces d'oiseaux présentes à travers le pays. La DGF dénombre également 108 espèces de mammifères dont 53 sont protégées et 13 sont menacées. Sur 90 espèces de reptiles 46 sont protégées et 3 sont menacées. Sur 13 espèces d'amphibiens, 6 sont protégées. Pour M. Belkhira, la réduction des effectifs animaliers est provoquée par les incendies de forêts, le défrichement, les aléas climatiques et le braconnage. Pour rappel, par le biais de ses structures décentralisées, la DGF a initié un programme de réhabilitation des espèces animales menacées de disparition en application de la loi de 2006 relative à la protection et la préservation de certaines espèces animales menacées de disparition. En outre, les centres cynégétiques visent à la production des espèces en vue d'enrichir le patrimoine cynégétique nationale, l'organisation de recherches sur le plan alimentaire et sanitaire notamment, la participation à l'organisation de lâchers et le suivi des du processus d'acclimatation et de reproduction du gibier introduit.