Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya a affirmé, lundi dans ses réponses aux préoccupations des membres du Conseil de la nation sur le Projet de loi de finance 2018, que la baisse du taux d'inflation en 2018 prouvait que les fonds mis en place grâce au mécanisme de financement non conventionnel n'avaient pas été destinés aux dépenses de fonctionnement ni à la consommation. Le ministre qui intervenait lors d'une séance présidée par Abdelkader Bensalah, en présence de membres du gouvernement, a précisé que le recul du taux d'inflation à 4,45% vers la fin septembre 2018, alors qu'il était attendu à 5,5% dans le cadre de la loi de finances complémentaire de l'année 2019, prouvait que le financement non conventionnel "était destiné à l'investissement public et non à la consommation". Plus explicite, le ministre a rappelé que le montant prévu conformément au financement non conventionnel avait baissé grâce à l'amélioration des recettes budgétaires, notamment celles de la fiscalité pétrolière. Pour ce qui est de la modernisation des biens de l'Etat, M. Raouya a rappelé la numérisation du registre foncier et de la publicité foncière, notant l'élaboration de plus de 10 millions de cartes foncières, renfermant des informations inhérentes aux propriétaires, dont les titres sont publiés. Au sujet de la modernisation du système financier, le ministre est revenu sur les efforts consentis dans ce domaine, relevant qu'il existe actuellement 1.441 distributeurs automatiques de billets de banque (DAB) et 7,6 millions d'opérations de retrait automatique ont été effectuées pour un montant global de plus de 114 milliards de dinars.