Le jury du Grand Prix Assia Djebar du roman, décerné pour la quatrième année consécutive, a distingué dimanche à Alger Nahed Boukhalfa, Mhenni Khalifi et Ryad Girod pour leurs œuvres littéraires en langues arabe, amazighe et française. Les lauréats ont reçu leur prix, assorti d'une récompense financière d'un (1) million de dinars pour chacune des trois langues, lors d'une cérémonie organisée au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal, en présence de membres du gouvernement aux cotés de figures de la scène culturelle. Le Prix Assia-Djebar, distinction littéraire du nom de l'écrivaine, historienne et cinéaste algérienne disparue en 2015, a récompensé Nahed Boukhalfa pour sa fiction en Arabe "سيران وجهة رجل متفائل" (Sirène, destination d'un homme optimiste)", Mhenni Khalifi pour son roman en tamazight " Imehbal " (Les fous) et Ryad Girod pour "Les yeux de Mansour" (Français). Paru en 2018 aux éditions El Baghdadi, "Sirène, destination d'un homme optimiste" lève le voile sur des questions de société notamment la condition de la femme et la vie paysanne à travers l'histoire d'un enfant de Tébessa où fut érigée "L'Etoile filante", sculpture en marbre représentant une femme nue allongée sur un socle, actuellement conservée dans un musée. Cofinancé par L'ANEP (Entreprise nationale de communication, d'édition et de publicité) et l'Enag, le Grand Prix Assia-Djebar du roman, vise à promouvoir littérature algérienne et (lui) donner une audience internationale. Le prix avait été remporté en 2017 par Merzak Bektache pour son roman en Arabe "La pluie écrit ses mémoires", Mustapha Zaarouri pour "Dwagi i d assirem-iw (C'est mon espoir, en Tamazight). Le "Boulevard de l'Abime", paru en Français, a été décerné à titre posthume à Nourredine Saadi, disparu peu avant la remise du prix.